5 nouvelles tendances à surveiller sur les réseaux sociaux pour 2021
25 novembre 2020
Au-delà de la désinformation et des audiences socialement responsables, concepts déjà évoqués à de nombreuses reprises par le passé, nous avons retenu 5 tendances, liées à la pandémie vécue, à surveiller pour 2021.
Talkwalker, l’outil de veille et d’analyse du Web et des réseaux sociaux, vient de publier une grande étude, menée avec Hubspot, sur les nouvelles tendances pour l’année 2021. Analyse:
1. Du UGC au remixing
Le contenu généré par l’utilisateur (User Generated Content, UGC), est loin d’être un concept nouveau, étant né avec les réseaux sociaux. Toutefois, il est en train de se réinventer avec l’essor du remixing.
Traduction : l’art de recréer des formats, modèles ou concepts existants pour exprimer sa propre personnalité ou ses idées. On pense bien entendu à l’application TikTok (ou à la copie d’Instagram, Reels).
Compte tenu de la volonté des marques d’interagir auprès de nouvelles audiences et de créer des contenus supplémentaires pour tirer leur épingle du jeu, il est probable que le remixing gagne du terrain en 2021, indique ainsi le rapport. Bien que les chiffres restent relativement modestes pour le moment, on a toutefois enregistré une hausse flagrante pendant le confinement. Devant l’impossibilité de sortir pour créer de nouveaux contenus, les utilisateurs ont utilisé les outils qu’ils avaient à portée de main pour les réinventer. Moins restrictif sur le plan technique, le remixing facilite également la création de contenus. Avec le remixing, tout le monde peut transformer une tendance existante en quelque chose d’inédit. »
2. Des GIFs et émojis aux mèmes
Le mème, élément culturel reconnaissable et partagé par imitation, est autant une manière ludique d’interagir avec les communautés… qu’un outil pour manipuler les internautes, notamment en normalisant les comportements extrêmes. L’élection américaine récente est en la preuve.
Selon le rapport, 55 % des 13 à 35 ans envoient des mèmes au moins une fois par semaine. Et au cours de l’année dernière, le nombre de mentions est passé de 19 800 en août 2019 à 24 900 en juillet 2020 (+26 %).
Pourtant, plus les mèmes deviennent populaires, plus ils sont susceptibles d’être utilisés à mauvais escient. À l’heure où la désinformation ne cesse de croître, ces mèmes risquent d’influencer les consommateurs. La majorité des mentions évoquées proviennent d’ailleurs de forums extrêmement politisés. Parmi les sujets évoqués, on trouve en premier lieu la COVID-19 (2,9 %), l’économie (2,8 %) et la politique (2 %), autant de thèmes qui soulèvent les passions et risquent de générer des manipulations mémétiques. Au cours des prochains mois et des années à venir, on peut s’attendre à ce que les mèmes soient de plus en plus utilisés à des fins de persuasion auprès des consommateurs, » prévient-on toutefois du côté de Talkwalker.
3. Le marketing de la nostalgie
Jamais on aura autant parlé de monde d’après… et regretté le monde d’avant ! Celui, du moins, où il était possible d’assister à des concerts, des événements physiques, d’avoir des interactions sociales sans contrainte…
Dès la fin du confinement, une véritable vague rétro a déferlé sur la toile. Le nombre de mots-clés liés à la nostalgie ou au passé a fait un bond, passant d’environ 13 000 mentions à 24 400 (+88 %), précise le rapport. les consommateurs cherchent à renouer avec une époque plus heureuse pour oublier les problèmes actuels. »
D’ailleurs, ce retour au « bon vieux temps » (même si tout n’était pas aussi rose que les consommateurs aiment le penser) a déjà été vécu pendant la dépression des années 1920, puis la grande récession de la fin des années 2000. Il est donc probable qu’il connaisse une recrudescence face au ralentissement économique prévu pour les prochaines années !
4. L’émergence du social gaming
Alors que le monde entier était confiné, les jeux vidéos sont devenus une source de distraction majeure. Et, avec les nouvelles plateformes et modèles en ligne, des forums et groupes ont fleuri un peu partout, formant des communautés entières destinées aux divers fans.
À cet égard, le rapport se veut précis :
L’année 2021 devrait se caractériser par une disparition de la stigmatisation associée aux jeux vidéo. Dans la même logique, les marques devraient cibler davantage ces communautés spécifiques. »
Au cours des 13 derniers mois, le nombre de personnes s’identifiant en tant que gamers (c’est-à -dire faisant référence aux jeux vidéo dans leur biographie sur les réseaux sociaux) a atteint 41,2 millions en juillet 2020, contre 31,1 millions en août 2019 (+30 %), avec un pic immédiat pendant les mois de confinement.
5. Newsletter, podcast, voix… le retour du marketing à l’ancienne ?
Il y a certaines tendances qui reviennent parfois au goût du jour. C’est notamment le cas des newsletters et des podcasts, qui ont l’avantage d’être faciles à mettre en place et à consommer pour les clients.
En 2020 en France, les podcasts natifs représentent 9,2 millions d’écoutes, tandis que les mentions de newsletters ont augmenté de 14 % pendant le confinement, indique le rapport.
Ce dernier parle aussi du regain d’intérêt pour les appels téléphoniques et la voix, qui avait été éclipsée par les messages écrits comme les SMS (68 % des consommateurs communiquent plus par SMS que par téléphone sur leurs smartphones).
Mais la voix n’a pas dit son dernier mot : l’heure est à la recherche vocale, aux notes vocales et désormais aux tweets vocaux, qui permettent de compléter les tweets de messages vocaux. Cette « nouvelle » méthode de communication a déjà obtenu 164 000 mentions et 744 400 réactions, ce qui laisse présager une tendance à la hausse au cours des prochaines années. »
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