Open Banking: les banques prêtes à investir massivement
Alors que d’un côté plusieurs organisations publiques s’adaptent à la nouvelle réalité de la donnée ouverte, les banques se préparent quant à elles à la révolution du Open Banking.
3 novembre 2017
Concrètement, l’Open Banking repose sur l’ouverture des systèmes d’information des institutions financières et le partage des données clients à de tierces parties, notamment par le biais d’API. D’une part, cela devrait permettre aux clients de bénéficier d’une expérience améliorée, de nouveaux outils ainsi que de meilleures offres de produits. D’autre part, cela donnera la chance à de plus petits joueurs de se tailler une place dans le marché opaque que représente le secteur financier.
Des opportunités aussi pour les banques
Selon une étude menée par Accenture auprès de 100 banques à travers le monde, 99 % des responsables sondés planifieraient d’ici trois ans des investissements majeurs dans des projets liés à l’Open Banking. Le rythme auquel se développeront ces initiatives devrait cependant varier d’un continent et d’un pays à l’autre.
En Europe, de nouvelles lois forcent les institutions à se plier à des règles d’ouverture des données. C’est le cas au Royaume-Uni, où neuf grandes banques devront notamment partager leurs données à partir de janvier 2018. Là -bas, comme c’est un peu le cas au Canada, une poignée d’institutions contrôle une large part du marché. L’Open Banking devrait permettre d’accroître la compétition dans le secteur, jugée pour l’instant trop faible par la Competition and Markets Authority.
Au Canada, aux États-Unis et en Asie, les institutions financières ont le loisir de déterminer quand et comment elles partageront leurs données. Malgré cela, 63 % des banques nord-américaines croient que l’implantation du Open Banking est essentielle pour lutter contre leurs nouveaux rivaux, dont les fintech et les grandes entreprises technologiques. L’enthousiasme vis-à -vis cette question est moins grand en Europe, où 51 % des dirigeants ont la même opinion. Malgré tout, 71 % d’entre eux voient l’Open Banking davantage comme une opportunité qu’une menace.
Selon Alan McIntyre de la firme Accenture, ce courant amènera plusieurs opportunités pour les banques de générer des sources de revenus additionnelles et d’offrir de nouveaux produits.