Comment les pros des réseaux sociaux se servent de l’IA dans leur quotidien ?

6 octobre 2025
L’intelligence artificielle est partout… dans les fils de nouvelles. Mais cette abondance se reflète-t-elle dans le quotidien des gestionnaires de communauté et professionnels du marketing ? Oui, selon un rapport récent de Metricool, un outil d’analyse et de planification de contenus en ligne, qui a interrogé sa communauté pour connaître leur usage de l’IA. Voici les 5 faits saillants.
1- Tout le monde (ou presque) utilise l’IA
L’adoption de l’IA dans les métiers des médias sociaux ? Généralisée ! 96 % des répondant·es l’utilisent dont près des trois quart (72 %) tous les jours !

Un usage quotidien d’autant plus fort au sein des agences (78%) même si les différences sont minimes avec les indépendants (75 %), les équipes marketing ou les entrepreneurs (69 %).
2- Quels outils utilisés ?
Le choix est vaste ! Et les professionnels interrogés ne se limitent pas à un seul outil (31 % des réponses) :
- 31 % utilisent 2 outils pour leurs tâches liées aux réseaux sociaux
- 19 % se servent de 3 outils
- Tandis que 18 % manient 4 ou plus de 4 outils différents.
Le rapport donne la liste des outils en question mais, malheureusement, pas la proportion chiffrée de chacun. Ce qui donne toutefois une belle boîte à outils pour les personnes qui veulent en expérimenter de nouveaux.
On notera la première place, sans surprise, de ChaGPT. Suivi par l’outil de design Canva, qui a intégré des fonctionnalités IA récemment dans son produit. Puis les incontournables Gemini, Perplexity ou Copilot.

Intéressant de constater également que la majorité utilisent des versions uniquement gratuites de ces outils. Une donnée qui risque d’évoluer le jour où les grands acteurs décideront de privilégier la rentabilité de leur modèle à l’acquisition de nouveaux utilisateurs… Même si 62 % des répondants ne prévoient pas d’augmenter leur investissement dans des outils d’IA cette année.

3- Pour quels usages ?
Comment les pros des réseaux sociaux se servent de l’IA ? Généralement, pour trois cas principaux :
- Générer des idées de contenu (avec ChatGPT, Perplexity ou Gemini)
- Écrire des textes (avec ChatGPT, Claude ou Grammarly)
- Ou adapter le contenu à différents tons ou canaux
En bref, surtout dans une logique de production de contenus.
J’utilise l’IA pour m’aider à rédiger les scripts des textes que je publie sur mes réseaux. Et comme mon contenu porte sur des recettes, elle m’aide aussi à trouver de nouvelles idées de plats à proposer », témoigne dans le rapport l’influenceur Tomas Jaramillo.

À l’inverse, les réponses aux commentaires sur les réseaux se révèlent encore peu effectuées par l’IA (moins de 18 % des répondants).
4- Quelle efficacité ?
Dans l’ensemble, les professionnels interrogés se montrent plutôt enthousiaste sur les résultats tangibles de l’IA. Une infime minorité (inférieure à 5 %) n’a pas constaté de bénéfices significatifs.
L’avantage majeur ? La création de plus de contenus en moins de temps (79 %) ! À noter que la moitié des répondants estiment que l’IA améliore le qualité de leur contenu.

Ce qui nous prenait auparavant une semaine à créer ne nous prend plus que quelques heures. Nos communiqués de presse sont désormais enrichis tant au niveau du style que de l’intention que nous souhaitons transmettre au public. À partir de ces communiqués, on extrait des contenus adaptés aux réseaux sociaux, dans un langage qui résonne avec nos abonnés, personnalisé pour chaque plateforme. La productivité de mon équipe a augmenté de 30 %, malgré l’absence d’une formation officielle à l’utilisation de l’IA, » affirme la relationniste Glenda Bush.
Intéressant de constater que déjà un tiers des répondants incluent de l’IA dans la moitié de leur publication. Voire un quart pour 75 % de leur contenu !

Je suis convaincue que nous devons avant tout miser sur notre propre raisonnement pour que notre travail en agence de communication reste pertinent et unique. Nous sommes les pilotes de l’outil, et non l’inverse », nuance toutefois Alba de l’agence Plural Agency.
Pour l’heure, il est encore difficile d’évaluer la réelle pertinence de ce contenu généré par IA d’après l’étude. 21 % constatent qu’il connaît de meilleures performances tandis qu’un gros tiers estiment que c’est équivalent… ou qu’ils ne savent pas si c’est vraiment le cas !

5- Des doutes persistants malgré tout
Notons que cette question de la qualité fait partie des réticences majeures des pros des réseaux sociaux, loin devant le manque de temps ou les inquiétudes d’ordre légal ou éthique.



