Abonnement payant sans publicité : Facebook tâte le terrain
30 mai 2018
Selon Bloomberg, Facebook réfléchirait à une version payante mais sans publicité de sa plate-forme. Mais, est-ce que cela intéresserait beaucoup d’utilisateurs et surtout, est-ce que le réseau social s’y retrouverait financièrement ?Â
Pendant longtemps, Mark Zuckerberg a tenu sa position comme quoi Facebook serait toujours gratuit. A la suite du scandale de Cambridge Analytica et la crainte que celui-ci a générée chez certains utilisateurs, le cofondateur et dirigeant de Facebook semble avoir légèrement révisé sa position. En avril dernier, celui-ci a mentionné qu’il y aurait toujours une version gratuite d’accès à la plateforme, mais a laissé entendre que d’autres options étaient analysées.
Il semble maintenant que l’entreprise veuille prendre le pouls de ses abonnés par rapport à l’introduction d’un abonnement payant sans publicité. Selon Bloomberg, ceux-ci auraient mené des études de marché sur le sujet dans les dernières semaines.
Toujours selon le magazine, il semble toutefois que cette option d’offrir un abonnement payant au réseau est la cause de nombreux débats au sein de l’organisation.
Peu d’abonnés prêts à payer
Selon un sondage réalisé en avril par le site Recode et l’entreprise Toluna auprès de 750 adultes américains, peu d’abonnés à la plateforme seraient prêts à payer pour y avoir accès. Selon le sondage, seulement 23 % seraient prêts à sortir quelques dollars de leur poche pour un abonnement sans publicité alors que 77 % resteraient fidèles à la version actuelle.
Parmi ceux disposés à payer, 42 % débourseraient entre 1 $ et 5 $ par mois et 25 % entre 6 $ et 10 $ par mois. Le problème toutefois avec ces montants est que Facebook génère présentement environ 9 $ par mois avec chaque utilisateur américain.
De plus, l’implantation d’un modèle payant ne pourrait probablement pas s’étendre à l’ensemble des abonnés. Dans plusieurs pays, il serait difficile de percevoir des sommes auprès de plusieurs utilisateurs étant donné les modes de paiement limités dont ces derniers disposent.
Il n’est pas toutefois pas mauvais pour Facebook de tâter le terrain et de réfléchir à un modèle alternatif. Toutefois, à court terme, les récents scandales de vol de données et de manipulation électorale au coeur desquels s’est retrouvé le réseau sont loin d’avoir créé un exode chez ses utilisateurs. Encore une fois, au premier trimestre de 2018, Facebook a présenté de solides résultats financiers. Elle a même réussi à faire croître son nombre d’usagers actifs par jour à 1,45 milliard, contre 1,4 milliard en décembre 2017.
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