Comment construire une équipe bienveillante, saine et performante en télétravail ?

18 mars 2021

Quels sont les meilleurs réflexes pour le télétravail en 2021 ? Entrevue avec Marie-Andrée Mackrous, fondatrice de l’entreprise De Saison.

Dans la formation que vous donnez sur le sujet, vous n’allez pas parler de technologies mais plutôt des bons réflexes pour une expérience de télétravail plus saine. Expliquez-nous cette logique.

Marie-Andrée Mackrous : En effet, l’idée est de prendre soin de soi et de sa santé mentale. D’avoir plus de bienveillance. En fait, en 2020, on s’est mis très rapidement au télétravail, sur le coin de la tale, sans forcément réfléchir aux bons réflexes à mettre de l’avant.

Avec cette formation, on va se donner le temps pour appuyer sur « Reset » et voir les meilleures pratiques à mettre en branle pour préserver sa santé mentale.

C’est en effet une des conséquences collatérales de la pandémie.

M-A M. : Oui. Et dans cette formation, on va voir comment prendre soin de soi mais aussi de son équipe. Que cela soit en tant que gestionnaire ou entrepreneur, comment je peux amener mes collègues à prendre soin d’eux.

On a en effet créé une routine de posture mentale. L’ambition, c’est de changer notre relation au travail aussi et de transformer le mot « objectif » par « besoin ». Cette notion est assez centrale dans nos apprentissages car le besoin est au coeur de tout ce que l’on fait. Le besoin des gestionnaires, le besoin décisionnel, le besoin employé…

Car il faut bien voir qu’on est au travail mais on est aussi des parents, des proches aidants… On doit gérer tout ça à la fois tout en restant sain d’esprit.

Quels sont en effet les conséquences néfastes potentielles du télétravail ?

M-A M. : Il faut bien voir que cet enjeu existait auparavant mais il a été exacerbé avec la pandémie. On parle ici de charge mentale, de charge émotionnelle, de charge de travail. Du jour au lendemain, tout cela a augmenté d’un coup.

Ajouté à cela une dimension d’incertitude, de sentiment de perte de contrôle et d’absence de points de repères. On verra justement comment réussir à regagner de la sécurité.

Il y a aussi l’enjeu du manque de sens. Manque d’impact, de simulation, d’opportunité quand on a perdu son emploi, voire d’isolement. Sans oublier l’hyper connectivité, le manque de temps et le manque de recul qui peut en découler.

Bref, ce sont tous ces enjeux que l’on essaie de traiter dans cette formation. Avec des outils pratiques, comme le « temps blanc » (NDLR : dont on a déjà parlé sur Isarta Infos). On veut vraiment que les gens « mettent les mains dedans » et puissent s’exercer.

A qui s’adresse cette formation ?

M-A M. : C’est vraiment très vaste car c’est très propre à l’individu, peu importe son rôle dans l’organisation. Toutes les personnes qui veulent rendre leur journée satisfaisante !

C’est aussi pensé pour les gestionnaires. On veut les accompagner vers la facilitation de cette méthode et leur indiquer comment faire en sorte que cela percole  auprès de leur équipe et faire que leur organisation soit plus bienveillante.

Comment va-t-elle s’organiser ?

M-A M. : On se repose sur 4 piliers :

• Apaiser. Certes, il y aura du contenu mais on est là pour apaiser les participants

• On veut leur donner confiance en leur capacité à mettre en place des réflexes bienveillants en télétravail

• On veut les outiller concrètement en leur donnant accès à ceux qu’on utilise chez De Saison

•  Et enfin, on veut inspirer pour travailler autrement dans un monde en changement