Comment la Talenterie a instauré le droit à la déconnexion
4 décembre 2023
Déconnecter à la fin de sa journée de travail ? Une bonne pratique qui participe au bien-être numérique des employés et qui a été instaurée au sein du cabinet la Talenterie. Laurie Michel en parle avec ses responsables, dans le dernier épisode de son podcast, On parle de bien-être numérique, en partenariat avec Isarta.
Les cordonniers sont parfois les plus mal chaussés. La Talenterie est un cabinet boutique spécialisé sur la marque employeur. Ses dirigeants, Sarah Jodoin-Houle et Jimmy Côté, ont toujours eu à coeur d’offrir le plus de flexibilité possible à leurs équipes, avec la possibilité de travailler d’où ils veulent et quand ils veulent. Sauf que cela posait l’enjeu de la déconnexion et des répercussions opérationnelles engendrées (pression, charge de travail, fatigue numérique…).
Pour appliquer les bonnes pratiques qu’ils conseillent à leur client et rester un employeur de choix, ils ont ainsi pris le taureau par les cornes et ont obtenu le label de Vivala, élaboré par la spécialiste en bien-être numérique Laurie Michel, instaurant un vrai droit à la déconnexion.
C’est un élément de la proposition de valeur au talent. Et cela a été bénéfique avec un retour sur investissement clair », indique d’emblée Jimmy Côté.
Identifier la source du problème
La première étape fut de comprendre l’origine de l’enjeu. Et, comme bien souvent, tout part de la gestion.
Le problème venait de nous et de notre structure de communication. On a réalisé que ce n’était pas si clair que cela pour les salariés qu’ils avaient le droit de déconnecter, sachant que nous travaillions nous-mêmes beaucoup le soir et la nuit », se rappelle Sarah Jodoin-Houle, la fondatrice de l’entreprise.
On écrivait le soir mais les équipes n’étaient évidemment pas obligés de nous répondre instantanément. Sauf que, insidieusement, cela force les gens à répondre quand même ou à se sentir mal de ne pas répondre. Chacun a sa propre interprétation », rebondit son associé.
Sarah et Jimmy ont alors exprimé clairement leurs attentes en termes de temps de réponse. Pour les employés comme pour les pigistes.
Cela a enlevé une pression dans notre façon de collaborer. On doit être rapide pour répondre à nos clients lors de consultations mais il ne faut pas que cela se fasse au détriment des équipes », poursuit Sarah.
Un coût nul
Autres actions mises en place : la réduction du nombre de plateformes utilisés à l’interne. Par exemple, il y a désormais un endroit dédié aux conversations d’équipe. Finies les échanges sur Messenger ! De la même manière, un nouveau logiciel de gestion des projets a été déployé pour rendre la communication plus facile.
Ça ne coûte rien de plus. Il s’agit juste d’une manière différente de penser et de collaborer. Et on a clairement vu les gains. On est désormais capable par exemple de nommer quand on retombe dans nos travers et on se rappelle qu’il faut que cela reste une exception », conclut Jimmy.
Les deux partenaires en conviennent toutefois : ce n’est qu’un début. Et, de toute façon, la tendance du marché du travail va aller de plus en plus dans ce sens selon eux.
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