Des temps difficiles pour les programmes de fidélité
Les temps sont durs pour les programmes de fidélité. L’an dernier, Air Miles a connu son lot de déboires. Le tout avait débuté lorsque LoyaltyOne, détentrice d’Air Miles, avait annoncé une clause d’expiration des points de son programme. Devant le mécontentement et les menaces de poursuites, l’entreprise avait décidé de faire marche arrière.
15 mai 2017
Puis, en mars dernier, LoyaltyOne annonçait avoir été victime de fraude. Dans cette affaire, les renseignements personnels des adhérents n’ont toutefois pas été compromis.
La semaine dernière, c’était au tour d’Aimia, l’entreprise derrière Aéroplan, de subir un dur coup. Air Canada, à l’origine d’Aéroplan en 1984, a annoncé qu’elle opterait pour son propre programme de récompense d’ici 2020. L’action d’Aimia a aussitôt chuté lourdement.
Cette rupture entre l’entreprise basée à Montréal et le transporteur aérien n’est toutefois pas une surprise, car on savait que leur relation était difficile.
Que feront les banques?
Autant chez TD qu’à la CIBC, qui offrent tous deux des cartes de crédit Aéroplan, il faudra se poser des questions. Soudainement, leur offre devient moins alléchante pour des consommateurs qui ont l’embarras du choix en termes de cartes de crédit. C’est le cas notamment  du programme de récompenses jumelé à la carte de crédit BMO World Elite, très flexible et souvent reconnu parmi les plus généreux.
Selon des analystes, la banque TD pourrait bien se tourner vers un système de remise en argent, alors que la CIBC risque d’opter pour son programme Adventura. Il y a quelques mois, suite aux déboires d’Air Miles, Metro avait annoncé qu’elle songeait à abandonner le produit géré par LoyaltyOne au profit de son propre programme, un des plus appréciés des consommateurs.
Verrons-nous dans l’avenir de plus en plus d’organisations gérer elles-mêmes leur programme de fidélité et abandonner ceux qui en ont fait une spécialité? À tout le moins, dans les prochaines années, on devrait assister à de nombreux bouleversements. C’est là en tout cas l’avis de Patrick Sojka, fondateur du site RewardsCanada.ca. Selon lui, les années à venir donneront lieu à une bataille de parts de marché entre les différents programmes, une situation qui pourrait s’avérer avantageuse pour les consommateurs canadiens.