Dis-moi qui tu boycottes, je te dirai pour qui tu votes
Donald Trump possède 20 millions d’abonnés sur Twitter. Très actif sur le réseau, il y livre sans filtre ses états d’âme.
17 janvier 2017
Le 12 janvier, Trump a publié un message surprenant et inusité étant donné ses nouvelles fonctions:
Thank you to Linda Bean of L.L.Bean for your great support and courage. People will support you even more now. Buy L.L.Bean.»
Comme c’est le cas depuis plusieurs mois, ce geste de Trump a polarisé la population américaine. En réaction à ce message, plusieurs ont appelé au boycottage de l’entreprise, alors que d’autres ont manifesté leur intention d’acheter davantage du détaillant américain, en affaires depuis 1912.
Une liste qui s’allonge
Le boycottage d’entreprises en tant que geste politique est maintenant chose courante aux États-Unis. Chez les partisans de Trump, on a été invités dans les derniers mois à éviter d’acheter les produits de Pepsi, pour des propos tenus par la dirigeante de l’entreprise au lendemain de l’élection présidentielle. On s’en est pris également à Starbucks à la suite d’une étrange histoire impliquant un client se disant victime de discrimination en raison de ses positions politiques.
Même Oreo y est passé, et la liste ne s’arrête pas là . Trump lui-même, sur Twitter, a appelé à ne plus transiger avec certaines organisations.
De leur côté, les opposants de Trump ont également le boycottage facile. Plusieurs d’entre eux, notamment via le mouvement #grabyourwallet, ont décidé de bouder une trentaine d’organisations dont Amazon, Walmart et Macy’s.
Aux États-Unis, chaque appui à Donald Trump ou chaque attaque de ce dernier provoque de vives réactions. À une semaine de la cérémonie d’investiture du nouveau président américain, la chanteuse Jennifer Holliday annonçait qu’elle annulait sa participation à l’événement après avoir essuyé de vives protestations de la part de ses admirateurs. Le même jour, une biographie de John Lewis, militant et homme politique américain, se retrouvait en rupture de stock sur Amazon quelques heures après une attaque de Trump à son endroit.
Une preuve de plus
Quel sera l’effet de ces nombreux boycottages sur les entreprises américaines? À court terme, ils amènent bien des maux de tête au service de relations publiques des organisations touchées, mais généralement, ces mouvements ont toutefois peu d’effets à moyen et long terme.
Ces prises de position représentent toutefois une nouvelle preuve de l’ampleur de la division qui règne aux États-Unis depuis maintenant plus d’un an sur différents plans.