L’Internet du futur ? Des communautés plus petites et plus d’expériences de curation

27 mars 2025
Les médias The Verge et Vox Media ont mené une étude auprès de 2 000 adultes représentatifs de la population américaines sur leur vision des communautés en lignes à l’ère post-médias sociaux et de l’intelligence artificielle. Voici les 5 enseignements à retenir de ce document à la direction artistique très colorée !
1- Les grandes plateformes perdent du terrain
L’heure est plus que jamais à la disruption des grands acteurs traditionnels (Google, Facebook) selon l’étude. Ces plateformes perdent en authenticité et leur confiance s’érode petit à petit. Ainsi, les deux tiers des répondants indiquent que la qualité de l’information se détériore tandis que 42 % trouvent qu’un moteur de recherche comme Google devient de moins en moins utile.

Il faut dire que pour 76 % des Américains, un quart des leurs recherches sur Google apparaissent comme du contenu payant quand ils magasinent en ligne… Et seulement 14 % trouvent ce contenu « très utile ».
Autre enseignement marquant : 61 % des jeunes générations (Z) et 53 % des Milléniaux indiquent utiliser l’intelligence artificielle désormais pour chercher de l’information sur un sujet, en lieu et place de Google.
2- L’échec du lien social en ligne
Les auteurs de l’étude ont une expression pour résumer la tendance émergente : « from people to scroll », que l’on pourrait traduire par « des gens au défilement ».
Autrement dit, ce n’est pas parce que les internautes sont plus connectés… qu’ils le sont de manière veritable au reste du monde. Les trois quart se sentent ainsi plus fragmentés et 90 % pensent que les médias sociaux créent des bulles de filtre.


3- Les communautés en ligne, nouvel espace de sécurité et d’engagement
C’est l’un des apprentissages majeurs de l’étude : les internautes valorisent de plus en plus aujourd’hui les petites communautés restreintes. Ainsi 53 % estiment qu’une communauté ne doit pas rassembler plus de 200 personnes en ligne.
« La niche au-delà du nombre », indiquent les auteurs. Il est de ce fait intéressant de voir que les répondants se sentent le plus connecté sur Whatsapp (37 %) et Susbtack (37 %).

Une bonne communauté tient à deux élements majeurs :
- la gouvernance (avec des règles claires et une modération active)
- l’interaction (avec des options de messages privés et des opportunités de contributions de la part des membres)

4- Le contenu, vecteur de l’animation d’une communauté
Nous pourrions ajouter un troisième élément : le contenu ! C’est en effet l’un des déterminants de la participation ou non à une communauté. Ce qui redéfinit d’ailleurs la notion d’engagement : l’observation peut également être active. Les « introvertis numériques » peuvent ainsi se sentir appartenir à une communauté juste en suivant les échanges et le contenu.
Ainsi, 90 % des personnes ne font généralement rien sur une communauté, 9 % publient de temps à autre et seulement 1%… s’occupent de 80 % du contenu créé !


