Mieux comprendre l’usine 4.0Â
Comment l’usine 4.0 révolutionnera-t-elle l’industrie manufacturière québécoise?
6 février 2018
Pour les PME manufacturières québécoises, l’industrie 4.0 représente une véritable révolution industrielle qui bouleversera comme jamais auparavant leur modèle d’affaires et apportera des changements majeurs tant au niveau de la main-d’œuvre que dans les systèmes et processus. Selon BCG, «How robots will redefine competitivness», septembre 2015, elle permettrait:
- 60 % d’augmentation en productivité
- 40 % de réduction des coûts d’exploitation
- 42 % d’amélioration globale des produits
Quels seront les nouveaux enjeux, défis et opportunités de cette transformation numérique?
L’usine intelligente
L’usine 4.0 se caractérise fondamentalement par la numérisation intelligente de l’usine via l’intégration de nouvelles technologies. Les sites de production sont composés d’objets intelligents, liés entre eux et en constante communication.
Avantages
Une meilleure prise de décision. Les machines échangent des informations en temps réel avec les employés de l’usine et les acteurs logistiques externes. Ce flux d’informations constant facilite énormément la prise de décision. Il permet la coordination des besoins et des disponibilités de chaque élément du système, et ce, de la façon la plus efficiente possible. Cela permet non seulement d’optimiser les processus, mais aussi de mieux s’adapter à la demande et aux besoins des clients. Une production personnalisée et à plus grande échelle est désormais possible.
Une meilleure productivité des employés. Grâce à l’automatisation des processus, les saisies manuelles sont grandement diminuées, éliminant ainsi les risques d’erreurs et favorisant la productivité et l’efficacité des employés.
Des outils de simulation. L’analyse des données provenant des différents éléments de la chaîne de production permet la réplication virtuelle de celle-ci afin de générer des simulations de procédés ou de tests ou encore de faciliter les réparations et la maintenance.
Principaux défis
La connectivité des objets (idO) et des données représente la composante majeure de l’usine 4.0. Tout est relié: les logiciels, équipements, données, la cybersécurité, etc., et c’est ce qui rend le système manufacturier intelligent. Mais nombreux sont les défis que cela apporte. Voici les 3 principaux:
- La formation des employés
La formation des employés et le recrutement de nouvelles ressources qualifiées sont les grands enjeux des entreprises dans la transition vers l’usine 4.0.
Voici certaines des compétences qu’exige le virage 4.0:
- La gestion des données
- La sécurité des données
- L’interaction humain-machine
- Le développement de logiciels
- La programmation
- La sécurité des données
Pour les entreprises qui ont entamé le virage 4.0, la sécurité des données est une préoccupation majeure. Avec la multiplication des données et des systèmes, la sécurité informatique doit être traitée comme une priorité.
La venue d’une multitude d’objets connectés, et accessibles via Internet, impose une plus grande gestion en matière de cybersécurité. Il est donc primordial que les dirigeants d’entreprises mettent en place des mesures de sécurité adaptées à leurs besoins s’ils veulent assurer la continuité de leurs affaires.
- Les investissements requis
Les PME manufacturières qui souhaitent intégrer de nouvelles technologies numériques doivent faire des investissements de 7 à 9 % de leur chiffre d’affaires.
L’élaboration d’un plan numérique qui sera intégré au plan stratégique de l’organisation est un incontournable. Il facilitera la prise de décision concernant les investissements d’acquisition et d’intégration des nouvelles technologies. Il permettra également d’optimiser les outils actuels, d’évaluer les besoins futurs en nouvelles technologies et d’en assurer l’intégration et la cohérence avec les objectifs d’affaires.
En tant que PME manufacturière québécoise, opter pour l’usine 4.0, c’est se doter des infrastructures et des outils pour innover, saisir les opportunités d’affaires et être plus compétitif sur le marché.
Source: Ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation
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