Publier trop sur Linkedin nuit-il à vos performances ? Reviewed by Kévin Deniau on . 22 septembre 2025 Faut-il publier tous les jours sur LinkedIn ou ne se contenter que de quelques publications éparses afin de ne pas saturer son audience ? C'es 22 septembre 2025 Faut-il publier tous les jours sur LinkedIn ou ne se contenter que de quelques publications éparses afin de ne pas saturer son audience ? C'es Rating: 0

Publier trop sur Linkedin nuit-il à vos performances ?

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22 septembre 2025

Faut-il publier tous les jours sur LinkedIn ou ne se contenter que de quelques publications éparses afin de ne pas saturer son audience ? C’est une des traditionnelles grandes questions qui taraudent les community managers et responsables marketing. Afin d’apporter quelques éléments de réponse, l’éditeur du logiciel de gestion des médias sociaux Buffer a analysé, par le biais de son scientifique de la donnée Julian Winternheimer, plus de 2 millions de publications issues de 94 000 comptes LinkedIn. Voici les quatre grands enseignements à retenir.

1. On ne publie jamais trop !

Premier apprentissage qui peut surprendre : contrairement à d’autres réseaux, l’algorithme de Linkedin ne pénalise pas les publications très fréquentes. Au contraire : publier plus souvent améliore la performance !

Buffer a ainsi analysé les publications de mêmes comptes à de semaines de forte intensité et des semaines plus calmes. Résultats :

  • 2 à 5 publications par semaine : + 1 182 impressions par publication et + 0,23 % de taux d’engagement (le pourcentage de personnes qui ont interagi parmi celles qui ont vu la publication)
  • 6 à 10 publications par semaine : + 5 001 impressions et + 0,76 % de taux d’engagement
  • Plus de 11 publications par semaine : + 16 946 impressions par publication et trois fois plus d’engagement
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Visiblement, qu’on le déplore ou non, LinkedIn récompense l’abondance.

LinkedIn ne “limite” pas votre portée et ne vous pénalise pas si vous publiez souvent. Au contraire, cela renforce votre visibilité en mettant davantage de votre contenu en avant auprès de plus de personnes. Le mythe du “publier trop souvent” vient probablement d’autres plateformes, où les algorithmes peuvent réduire la visibilité en cas de fréquence élevée. Sur LinkedIn, c’est l’inverse — plus vous publiez, plus vous créez d’opportunités de diffusion », résume le rapport.

Un constat que nuance toutefois Francis Jette, stratège numérique et formateur sur Isarta :

Dans ces calculs, on oublie souvent de souligner l’impact sur la perception des personnes de notre réseau et leur fatigue sur le long terme de toujours voir publier sur trop de sujets… ».

2. Le juste équilibre : de 2 à 5 publications par semaine

Évidemment, tout le monde ne peut -ni ne veut !- publier plus de deux fois par jour ! Julian Winternheimer relativise alors :

Il faut publier aussi souvent que possible… tant que la qualité reste au rendez-vous ! Un contenu de faible qualité publié fréquemment ne donnera pas de bons résultats. »

La bonne fréquence selon lui pour arriver à préserver un bon niveau de qualité se situe à un peu moins d’une publication par jour :

En passant la barre des 2 à 5 publications hebdomadaires, l’algorithme considère le compte comme véritablement actif et cela entraîne des gains notables en matière d’engagement. Il commence à récompenser votre contenu en vous offrant une meilleure distribution ».

À l’inverse, publier une seule fois par semaine reste insuffisant pour enclencher une vraie dynamique, ce qui se traduit par des performances moyennes inférieures.

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3. Petits ou grands comptes : même combat

Une objection fréquente entendue : ces résultats ne seraient valables que pour les grands comptes (qui génèrent plus de portée et d’engagement et ont la capacité de publier plus souvent). Faux répond l’étude.

Grâce à des méthodes statistiques, Buffer a isolé l’effet de la taille d’audience… et prouvé que le phénomène est universel.

  • Les petits comptes progressent proportionnellement autant que les grands quand ils commencent à augmenter la fréquence de publication de une à 2-5 publications par semaine.
  • Les grands comptes génèrent plus d’impressions en valeur absolue, mais la dynamique de croissance par publication est identique.

La fréquence est un levier que chaque créateur peut actionner. L’algorithme valorise l’activité et la régularité, pas uniquement la taille du compte. Que vous ayez 500 ou 50 000 abonnés, augmenter votre fréquence de publication améliore les performances de vos publications par rapport à votre propre moyenne », résume le rapport.

4. Les carrousels restent le meilleur format

Le dernier point est le moins surprenant puisque déjà étayé par plusieurs autres études similaires : le format compte aussi bien que la fréquence… et les carrousels (document PDF à faire défiler) sont, de loin, ceux qui obtiennent les meilleurs résultats (+ 300 % d’engagement que les vidéos ou 600 % que du texte).

Rappelons toutefois qu’ils sont les plus longs à réaliser généralement. Tout se mérite !

Les liens, sans surprise, représentent les formats les moins engageants… car l’algorithme ne souhaite pas que les utilisateurs quittent la plateforme. D’où la technique habituelle de beaucoup de créateurs de contenus de les publier plutôt dans les commentaires des publications (ce qui a, en plus, le mérite de faire cliquer les internautes pour en savoir plus).

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En résumé, publier plus ne nuit jamais, mais la régularité et la qualité priment sur la surproduction. Au lieu de saturer votre audience de publications sans réelles valeur ajoutée, il est aussi à rappeler que LinkedIn a récemment introduit les impressions pour les commentaires.

Ce qui signifie que des commentaires pertinents et engageants fonctionnent désormais comme des micro-publications, visibles auprès de personnes en dehors de votre propre réseau. Cela change radicalement la donne pour rester visible sans avoir à créer davantage de publications originales », conclut le rapport.


A propos de l'auteur

Journaliste numérique - Isarta Infos

Passionné par le marketing et les nouvelles technologies, Kévin a travaillé en tant que journaliste économique. Il a également été entrepreneur. Vous pouvez le contacter sur Twitter @kdeniau ou par courriel kevin.deniau@isarta.com

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