Rapport Cision 2025 : Ce que les journalistes attendent (vraiment) des RP Reviewed by Kévin Deniau on . 4 juin 2025 C'est une référence. Depuis une dizaine d'années, la plateforme pour gérer ses relations publiques Cision publie son rapport annuel sur l'état des m 4 juin 2025 C'est une référence. Depuis une dizaine d'années, la plateforme pour gérer ses relations publiques Cision publie son rapport annuel sur l'état des m Rating: 0

Rapport Cision 2025 : Ce que les journalistes attendent (vraiment) des RP

4 juin 2025

C’est une référence. Depuis une dizaine d’années, la plateforme pour gérer ses relations publiques Cision publie son rapport annuel sur l’état des médias. Une enquête menée auprès de 3 000 journalistes du monde entier qui offre une véritable mine d’or aux professionnel·les des relations publiques afin de mieux comprendre ce qu’ils attendent. Nous l’avons lu et voici ce qu’il faut en retenir.

1- L’adoption poussif de l’IA dans les rédactions

Premier enseignement : l’IA est encore loin d’être la norme auprès des journalistes. Certes, 53 % l’utilisent pour les aider dans leur travail (+ 6 points comparativement à l’an passé). Mais un tiers d’entre eux (33 %) indiquent qu’ils n’ont pas prévu de l’utiliser.

En cause : le manque de cas d’usage évident et… de fiabilité.

Je l’utilise pour résumer certaines recherches, mais j’ai constaté qu’elle était incroyablement inexacte à maintes reprises et nécessitait des recherches supplémentaires, ce qui la rend contre-productive, » témoigne ainsi ce journaliste.

J’ai essayé d’utiliser l’IA, mais c’était une perte de temps. Résultats de recherche médiocres. Informations erronées. Pour l’instant, ça n’en vaut pas la peine, » ajoute cet autre répondant de l’enquête.

Il faut dire que l’émergence de l’IA fait partie des plus grands défis vécus par les médias ces derniers mois, juste derrière l’évolution des comportements de l’audience, le maintien de la crédibilité en tant que source d’information fiable et le déclin de la publicité et des revenus.

2- L’omniprésence (mais la fragmentation) des réseaux sociaux

96 % des journalistes utilisent les médias sociaux pour diverses fonctions liées à leur travail ou à leur carrière, de la promotion de contenu à l’interaction avec le public en passant par la recherche d’informations et d’idées pour leurs articles.

La plateforme privilégiée ? Linkedin (59 %) devant Facebook (53 %) et Instagram (51 %). Le réseau autrefois très prisé par la profession, X, anciennement Twitter, perd de l’influence (39 %) au profit de Bluesky (18 %).

3- Les secrets d’une relation médiatique réussie

Voici la partie qui va intéresser le plus les RP. Comment apporter de la valeur ajoutée ? En proposant avant tout des sources et des idées d’articles pertinentes !

Les meilleurs spécialistes des RP sont ceux qui ajoutent du contexte et de la valeur ajoutée indépendamment de leurs besoins, et qui veulent réellement établir une relation de travail, et non une relation pour conclure une transaction, » argumente ce journaliste.

Il est essentiel de proposer des angles narratifs uniques. Je ne suis pas intéressé par le « contenu ». Si l’histoire n’est pas intéressante pour le professionnel des RP, elle ne le sera pas non plus pour mes lecteurs, » assure cet autre professionnel.

Autre apprentissage : le communiqué de presse reste un fondamental. C’est le contenu à privilégier selon 72 % des répondants.

À l’inverse, il n’y a rien de pire que de solliciter des journalistes avec « des messages sans intérêt » ou des « pitchs qui ressemblent à des brochures marketing ».

Recherchez au moins quelques informations à mon sujet et sur le genre de choses qui m’intéressent, plutôt que de me présenter tout et n’importe quoi, » se plaint ce journaliste.

Même si un pitch unique ne génère pas forcément une couverture immédiate, il peut servir de point de départ à une conversation, qui débouche sur quelque chose de plus important par la suite », préconise Cision dans le rapport.

Sur la forme, les journalistes restent classiques : rien de mieux qu’un courriel pour nouer une première relation. 96% des journalistes préfèrent recevoir des messages par courriels. Seulement 7% par téléphone et 4% par sms !

Rappelons en effet que les journalistes sont inondés de propositions. La moitié des journalistes reçoivent ainsi plus de 50 pitchs par semaine ! La concurrence pour attirer l’attention est rude.

Beaucoup de messages reçus… mais trop peu ciblés. Les journalistes rejettent des propositions de relationnistes majoritairement car elles ne sont pas suffisamment en rapport avec son public ou son domaine ou, tout simplement car elles sont trop promotionnelles et manquent de substance.

Le professionnel des RP orthographie mal mon nom ou m’envoie un pitch pour un sujet que j’ai déjà couvert : en gros, il est clair qu’il ne sait pas à qui il s’adresse, » regrette ce journaliste cité.

De quoi donner de précieuses indications pour mieux collaborer avec les journalistes !


A propos de l'auteur

Journaliste numérique - Isarta Infos

Passionné par le marketing et les nouvelles technologies, Kévin a travaillé en tant que journaliste économique. Il a également été entrepreneur. Vous pouvez le contacter sur Twitter @kdeniau ou par courriel kevin.deniau@isarta.com

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