Révolution de la technologie blockchain au Canada
La technologie des chaînes de blocs, mieux connue sous le nom de blockchain, a fait son apparition en 2009 en même temps que le bitcoin. Au premier abord, le concept est abstrait et complexe: une grosse base de données, transparente, infalsifiable, sans tiers de confiance pour la gérer. Permettant les échanges directs entre pairs, certains entrepreneurs ont déjà utilisé le concept pour créer des entreprises censées «faire de l’ombre» à Uber ou encore Airbnb.
24 mars 2017
Même si l’idée remonte déjà à près d’une décennie, la blockchain, ses applications et les organisations qui comptent en tirer profit sont de plus en plus d’actualité.
Dès octobre 2015, The Economist en faisait le sujet de sa page couverture.
Plus récemment, à l’événement South by Southwest (SXSW), la technologie était au coeur d’une multitude de conférences et d’ateliers.
Sur Google Trends, on peut voir également à quel point le terme, pratiquement inconnu de tous il y a deux ans, est maintenant plus recherché que jamais.
Tranquillement, la technologie devient aussi le sujet de formations destinées aux entrepreneurs, comme c’est le cas au Cégep Sainte-Foy.
Le Canada, un leader en la matière?
En mars dernier, Dan et Alex Tapscott du groupe Tapscott produisaient un rapport pour le compte d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada (ISDE). Pour eux, nous sommes avec la technologie blockchain au même stade qu’en 1993 avec Internet, alors que nous commencions à voir toutes les transformations et tout le potentiel que le Web amènerait.
Pour les deux experts, le Canada a le potentiel d’être au centre de cette nouvelle révolution. Selon eux, le pays possède déjà une grande expertise dans des domaines connexes, dont l’intelligence artificielle et la mécanique quantique. Ils soulignent aussi la présence à Toronto ou encore à Montréal d’entreprises déjà liées au domaine.
Le système bancaire canadien, stable et innovateur, constituerait aussi un atout pour le développement de la technologie blockchain.
Des freins pourraient toutefois empêcher le Canada de jouer ce rôle de leader. Dan et Alex Tapscott citent notamment l’absence de stratégie de développement en la matière. Le financement déficient des entreprises serait aussi un obstacle, poussant des entrepreneurs à se tourner vers les États-Unis.
Afin de remédier à cette situation, le groupe Prescott recommande notamment l’adoption d’une stratégie, la création d’un institut de recherche et l’adoption par les différents paliers de gouvernement de la technologie blockchain. En agissant ainsi, ces derniers stimuleraient l’innovation, créeraient un marché de proximité pour les entrepreneurs canadiens en plus d’améliorer leurs performances et leurs opérations.
La formation reliée au sujet:
L’innovation: Une nécessité pour se démarquer