Un premier pas vers l’Open Banking pour la RBC
La Banque royale du Canada (RBC) a annoncé mardi dernier qu’elle donnerait accès à certaines de ses données à des développeurs externes. En agissant ainsi, l’institution fait un premier pas vers l’Open Banking, une des révolutions qui guette le domaine financier partout dans le monde.
28 mars 2018
De façon concrète, l’Open Banking repose sur l’ouverture des systèmes d’information des institutions financières et le partage des données clients à de tierces parties, notamment via des interfaces de programmation applicatives (API).
C’est justement cinq différentes API qui sont maintenant offertes par la banque et qui permettront un accès à diverses informations, dont les frais de carte de crédit, le montant minimum d’investissement pour l’achat d’une maison ou encore la localisation des succursales de la banque.
Il s’agit pour le moment d’informations publiques qui sont rendues accessibles via les API. Toutefois, l’Open Banking amène un maximum de bénéfices lorsque les informations personnelles des clients peuvent être partagées (avec leur consentement bien sûr). En retour, ces derniers bénéficient d’une expérience bancaire simplifiée et améliorée, de nouveaux outils pour gérer leurs finances ainsi que de meilleures offres de produits. Un client pourrait notamment consulter une application où toutes ses transactions financières sont réunies, peu importe l’institution avec laquelle elles ont été réalisées. D’autre part, l’accès aux données permet à de plus petits joueurs, notamment les fintechs, de faire leur place et amener une meilleure concurrence dans un marché souvent dominé par une petite poignée de gros joueurs.
RBC est la première grande banque au pays à faire un tel pas vers l’Open Banking.
Cela dénote d’une certaine façon le retard du Canada dans ce domaine.
En effet, certains pays sont beaucoup plus avancés en la matière. En janvier dernier, de nouvelles règles favorisant l’Open Banking sont entrées en vigueur au Royaume-Uni. Depuis, neuf grandes banques doivent partager leurs données.
Plusieurs pays européens ainsi que le Japon sont également en avance dans ce domaine, alors que plusieurs autres, dont le Nigéria, commencent leur exploration.