Une technologie montréalaise pour lutter contre la SLA, la maladie de Lou Gehrig
4 mai 2018
Lyrebird, une compagnie montréalaise, est à l’origine de la technologie derrière le projet Revoice, une initiative d’envergure internationale visant à redonner une voix aux personnes atteintes de SLA.
En 2014, le Ice Bucket Challenge a permis d’amasser 150 millions de dollars afin d’aider à la lutte contre la sclérose latérale amyotrophique (SLA). Comptant parmi les phénomènes viraux les plus importants dans les dernières années, le mouvement a également permis de sensibiliser la population à cette maladie encore incurable.
Pat Quinn est reconnu comme l’un des instigateurs de ce mouvement. Atteint lui-même de la SLA, il a depuis perdu l’usage de la parole. Grâce au projet Revoice, lui et plusieurs autres personnes atteintes de la même maladie pourront toutefois retrouver leur voix.
Une voix recréée grâce à l’apprentissage machine
À la mi-avril, l’ALS Association a annoncé le lancement du projet Revoice, une initiative d’envergure internationale visant à redonner une voix aux personnes atteintes de SLA.
Grâce à des procédés d’apprentissage machine, il sera possible de créer une voix digitale très similaire à celle de la personne ayant perdu l’usage de la parole. Pour ce faire, seulement quelques heures d’enregistrement audio seront nécessaires.
Auparavant, deux techniques existaient pour que les personnes atteintes de SLA puissent faire entendre leur voix. L’une d’elles était d’enregistrer, lorsque ces dernières se savaient atteintes de la maladie, des phrases courantes qu’ils seraient susceptibles de réutiliser dans le futur. Cette façon de faire nécessitait évidemment de nombreuses heures de travail et posait beaucoup de limites.
Une entreprise montréalaise derrière le projet
Il est également intéressant de noter que c’est Lyrebird, une compagnie montréalaise, qui est à l’origine de la technologie derrière Revoice. L‘an dernier, on a beaucoup parlé de la création de voix digitales comme étant l’une des techniques susceptibles d’améliorer les façons de créer de la fausse information. Cette technologie pourrait notamment permettre d’imiter la voix de politiciens connus et de leur faire dire ce que l’on veut.
Aujourd’hui, c’est pour un apport beaucoup plus positif que le procédé fait la manchette. Dès cet été, les gens qui le souhaitent recevront les indications afin d’enregistrer leur voix pour un usage futur. L’objectif est ensuite que ces derniers puissent utiliser leur voix digitale d’ici la fin de 2018 via le site Project Revoice.