3 conseils pour réduire le stress au travail
Le stress gruge le moral des travailleurs aussi bien au Canada qu’ailleurs en Amérique du Nord.
22 août 2017
Dans un sondage de février dernier effectué par Accountemps, 58 % des employés canadiens avouaient se sentir «stressés par leur emploi sur une base quotidienne» et 70 % trouvaient que le niveau de stress «avait augmenté depuis 5 ans».
S’il est mal géré, le stress peut faire des dommages importants et parfois irréparables chez les travailleurs. Selon Morneau Shepell, 30 % des absences d’invalidité sont liées à des problèmes de santé mentale (dépression, épuisement professionnel, etc.), une statistique à ne pas prendre à la légère.
Voici 3 manières de réduire le stress au travail.
1. Identifier les causes, avant de résoudre un problème
Si le stress quotidien est nocif, parce qu’il use à long terme, celui qui survient en temps de crise peut carrément précipiter notre chute. Savoir bien gérer ses émotions prend alors toute son importance.
À cet égard, une étude récente de la Northwestern University montre une chose fascinante sur la perception que nous entretenons envers la sévérité d’un problème. Jennifer C. Whitman et son équipe ont démontré qu’un problème à cause unique répétée nous apparaît plus sévère qu’un problème à causes multiples.
La démonstration a été faite en demandant à des participants d’évaluer les dommages sur des cultures agricoles à la lumière d’une série de scénarios catastrophes. Les scénarios impliquant des causes multiples ou alternées (insectes, moisissure, etc.) ont été jugés moins sévères que ceux mettant en scène une seule cause répétée.
Une solution pour réduire le stress face à un problème: le décortiquer en plusieurs causes et se convaincre que l’on fait face à un problème «multifacette».
2. Pratiquer le détachement
Certains problèmes n’ont pas de solution simple ou immédiate. Dans ce cas, mieux vaut s’en détacher. C’est le conseil que donne la docteure en psychologie Mayte Parada, dans un article publié sur le site du Montreal Therapy Centre:
Bloquer la situation dans votre esprit et refuser d’y penser pour un moment pour éviter de ruminer sur une longue période de temps. Mettre la douleur «en boîte», littéralement, en attendant qu’une solution se présente. Car ruminer sur une situation qui ne peut être résolue à court terme ne fait qu’engendrer stress et anxiété.»
3. Cultiver l’empathie
Quand le stress au travail atteint des sommets, il arrive que la méfiance s’installe entre les collègues. C’est tout le contraire qui devrait se produire:
Quand nous donnons et recevons de l’empathie, explique le psychologue Arthur P. Ciaramicoli dans le Greater Good Magazine, nous produisons le neurotransmetteur quasi magique ocytocine, lequel crée un sens de la confiance et la coopération […] Démontrer de l’empathie peut aider ceux qui nous entourent à être des sources de soutien dans nos vies et réduit les chances de conflits interpersonnels.»
La meilleure façon de faire preuve d’empathie est l’écoute empathique. Le psychologue donne quelques conseils en la matière:
Reflétez ce que les autres vous disent en répétant ou reformulant ce que la personne vient de dire […] Mettez l’emphase sur les sentiments derrière les mots et validez l’acuité de vos interprétations. […] Portez attention au langage corporel […] Évitez les jugements rapides.»