Entrevue : des conseils pour gérer son stress dans le feu de l’action
26 février 2020
Quand on regarde les conseils qui circulent sur la gestion du stress en entrevue, la plupart d’entre eux se rapportent à la préparation pré-entrevue. D’accord. Mais que faire quand on est dans le feu de l’action et que l’on sent le stress monter? Nous avons posé la question à des psychologues et des coachs de carrière.
1. Respirer
La respiration est le truc le plus simple pour gérer le stress, explique Sylvie Boucher, psychologue et coach en développement personnel. En entrevue, on oublie parfois. Mais respirer calme le système nerveux et permet de prendre le temps de réfléchir pour donner la meilleure réponse, au lieu de réagir par le stress. Si la personne médite, méditer juste avant est aussi un bon truc. »
2. Prendre une micropause
Jean-Michel Pelletier, psychologue et « facilitateur de performance », souligne l’importance de se donner du temps pour réfléchir :
Quand on est déstabilisé, on a besoin d’un micro-espace de temps pour se ressaisir. On doit se donner ce temps, peu importe la technique que l’on utilise. On peut prendre une gorgée d’eau ou simplement prendre le temps d’inspirer. »
Francesca Lungescu, psychologue et coach de carrière, renchérit sur ce conseil :
On a le droit de réfléchir 5 secondes à une question pour laquelle on n’a pas tout de suite un exemple en tête. Et on peut demander de reformuler la question, si on ne l’a pas bien compris ou si on veut gagner du temps. »
3. Penser à vos forces
Francesca Lungescu propose aux candidats de miser sur des pensées positives :
Pensez que vous pouvez aider l’entreprise dans ce poste, car il est en lien avec vos compétences », suggère-t-elle.
Pour s’aider à reprendre confiance, Jean-Michel Pelletier suggère pour sa part d’identifier trois mots clés évoquant l’impression que vous voulez communiquer en entrevue :
On peut par exemple identifier une attitude, un talent et une compétence comportementale que l’on veut communiquer en entrevue. Quand on est déstabilisé, on a alors trois points d’ancrage pour retomber sur ses pieds. Ça doit être des concepts simples, auxquels on peut se référer rapidement. »
4. Mettre en perspective
En contrepartie, Jean-Michel Pelletier met les candidats en garde contre la tentation de se « surinvestir » dans ses compétences.
On doit se garder une part d’humilité dans le processus. Car certains interviewers réagissent mal à un candidat qui projette une image trop sûre d’elle-même. Et on peut alors s’exposer à des questions plus ardues de la part de l’interviewer. »
Aussi, Francesca Lungescu remet l’entrevue d’embauche en contexte. Le but n’est pas tant de démontrer la supériorité de ses compétences que de vérifier le «fit » culturel avec l’entreprise :
Rappelez-vous que vous êtes là pour évaluer le fit et l’adéquation avec l’entreprise et le poste, de la même façon que le recruteur et gestionnaire sont là pour évaluer le fit avec vous. »
L’entrevue, tout compte fait, ne se fait pas à sens unique. Le candidat lui aussi peut se permettre d’évaluer l’organisation pour laquelle il va potentiellement travailler!