Le mythe de la rétroaction intergénérationnelle enfin résolu Reviewed by Philippe Jean Poirier on . Simon Sinek, fondateur de Optimist Compagny (source : Wikipedia) 29 octobre 2025 La génération Z veut-elle vraiment de la rétroaction ou est-elle juste trop sen Simon Sinek, fondateur de Optimist Compagny (source : Wikipedia) 29 octobre 2025 La génération Z veut-elle vraiment de la rétroaction ou est-elle juste trop sen Rating: 0

Le mythe de la rétroaction intergénérationnelle enfin résolu

Simon Sinek, fondateur de Optimist Compagny (source : Wikipedia)

29 octobre 2025

La génération Z veut-elle vraiment de la rétroaction ou est-elle juste trop sensible pour la recevoir? Le conférencier Simon Sinek a abordé récemment ce sujet avec sa collègue Kristen Hadeed, dans le cadre d’un Webinaire. Et leur propos a permis d’apporter une nuance importante à cette notion.

Le paradoxe est le suivant. D’un côté, 73% les employés de la génération Z (nés entre la fin des années 1990 et le début des années 2010) affirment sans sourciller que s’ils n’obtiennent pas du « feedback régulier » de leur employés, ils vont démissionner (StaffCircle, 2023). Dans un sondage plus ancien, 65% allaient jusqu’à déclarer qu’ils désiraient de la rétroaction au mois une fois par semaine. (Center for Generational Kinetics, 2018).

Pendant ce temps, du côté patronal, 58% des gestionnaires pensent que la génération Z veut des compliments et de la reconnaissance, même lorsqu’elle échoue (Resume Template, 2025). La question se pose alors : cette génération veut-elle réellement du feedback, ou simplement entendre qu’elle est « bonne Â» et « compétente Â» ?  

Je pense que cette génération n’a jamais reçu de feedback honnête, annonce Kristen Hadeed. Quand je donnais du feedback à des étudiants dans mon entreprise, il était très clair que c’était la première fois qu’ils en recevaient. C’est pourquoi je pense qu’il est important d’enseigner : ‘Voici comment nous allons vous donner du feedback, et voici pourquoi nous le faisons.’ Et puis, je pense que l’élément à retenir, c’est que, chaque fois que je te donne du feedback, je veux que tu m’en donnes aussi. Ça doit aller dans les deux sens. Â»

Un chemin à double sens

Reconnaître que la rétroaction est un chemin à double sens apparait être l’élément clé qui échappent aux 58% de gestionnaires qui voient dans la nouvelle génération un puit sans fond d’encensement. Quand un patron accepte d’ouvrir un dialogue d’égal à égal, entre deux personnes d’une même organisation, l’employé sous sa responsabilité sera sans doute plus réceptif face à une critique constructive.

Bien sûr, les premières fois, ce sera peut-être très difficile, prévient Kristen Hadeed. Nous allons y travailler ensemble. J’ai vu des membres de la génération Z devenir des communicateurs et des personnes capables de donner et de recevoir du feedback de manière incroyable. Nous avons besoin de patience, d’empathie et d’outils Â», insiste Kristen Hadeed.

Simon Sinek rappelle comment le décalage peut se faire sentir entre une génération qui a été élevé à la dure et la nouvelle génération, qui aurait été élevé en enfant roi.

La génération plus âgée, nous avons été habitués à nous faire démolir par nos parents ou nos professeurs, c’était comme ça. C’est juste comme ça que les choses se passaient. Donc, pour une génération qui entre sur le marché du travail et qui n’est pas familière avec ce que le feedback négatif peut engendrer, elle doit comprendre que ce n’est pas une attaque. Par contre, les chefs d’équipe doivent eux aussi apprendre à donner du feedback. Tout le monde ne sait pas comment faire, et parfois, ça peut sortir comme un coup de poing alors que ce n’était pas nécessaire. Â»

Simon Sinek suggère aux gestionnaires de demander à leurs employés de la nouvelle génération de quelle manière ils veulent recevoir de la rétroaction.

C’est similaire aux attentes de communication à l’intérieur d’une équipe, conclut Kristen Hadeed. L’idée est de regarder de quoi chaque personne de l’équipe a besoin pour être au meilleur de sa forme dans ces conversations. Honnêtement, je pense que la Génération Z est mal comprise sur ce point. Beaucoup de gens n’ont pas appris à donner du feedback. Ils se retrouvent donc à recevoir un feedback qui n’a peut-être pas été transmis de la meilleure façon. Â»

Voilà des propos pertinent, pour établir des relations plus saines et bienveillantes au travail.


A propos de l'auteur

Philippe Jean Poirier est un journaliste qui se passionne pour les mots, l’écriture, la recherche, la collecte de témoignages, les tendances sociétales et les raisons souterraines qui alimentent l’actualité. Email: pj_poirier@isarta.com

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