«Avec un bon accompagnement, l’IA peut faire une grande différence dans la vie d’une entreprise» Reviewed by Philippe Jean Poirier on . 4 décembre 2025 Vous avez testé l’IA générative il y a quelques mois et en avez conclu que la technologie n’était pas suffisamment mature pour votre secteur d’a 4 décembre 2025 Vous avez testé l’IA générative il y a quelques mois et en avez conclu que la technologie n’était pas suffisamment mature pour votre secteur d’a Rating: 0

«Avec un bon accompagnement, l’IA peut faire une grande différence dans la vie d’une entreprise»

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4 décembre 2025

Vous avez testé l’IA générative il y a quelques mois et en avez conclu que la technologie n’était pas suffisamment mature pour votre secteur d’activités? Détrompez-vous. Les capacités de traitement des différentes plateformes augmentent si rapidement qu’un scénario d’utilisation peu performant peut soudainement offrir d’excellents résultats, quelques mois plus tard. Comment suivre la cadence effrénée de cette technologie? Nous avons abordé la question avec Mathieu Hétu, formateur qui donne un bloc de 3 conférences intitulées « IA : Mise à niveau & Nouveautés ».

Isarta Infos : En ce moment sur LinkedIn, il y a un discours très fort voulant que si on n’est pas en train d’adopter l’IA, on est déjà en retard. Selon vous, a-t-on raison de se mettre une telle pression?

Mathieu Hétu : Personnellement, je ne suis pas dans le côté alarmiste voulant que, si en 2025 ou en 2026, vous n’avez pas un plan complet d’adoption 100 % qui couvre tous les murs pour les travailleurs du savoir dans votre entreprise, vous allez fermer vos portes.

En même temps, avec un bon accompagnement et une intégration pertinente, ça peut faire une grande différence dans la vie d’une entreprise. Et ce n’est pas juste qu’une question d’efficacité, ça peut avoir un impact sur la rétention de personnel, l’attractivité de son entreprise, etc. 

On dit que l’IA évolue rapidement… Pouvez-nous donner des exemples de cela ?

M. H. : Il y a longtemps, on avait une limite à la longueur des fenêtres contextuelles. À partir d’un certain nombre de mots, ça devenait difficile de prédire la suite du texte. Or, cette inférence augmente de plus en plus avec les mises à jour récentes de Claude Sonnet 4 d’Anthropic et de Gemini 3 de Google.

Les capacités d’analyse ont aussi augmenté. Sur Gemini 3, on peut fournir de très long documents ou même une vidéo et il va en comprendre le contenu. Les images générées à l’IA sont devenues aussi vraiment très réalistes.

Quel est l’impact de cette évolution ? Autrement dit, est-ce que ça ouvre la porte à de nouvelles utilisations de l’IA générative?

M. H. : Certainement. Si on prend l’exemple de la création visuelle, il y avait encore jusqu’à récemment des entreprises qui disaient : « il y a encore des petites erreurs, je trouve qu’on a de la misère à faire des images plus naturelles que des humains. »

Or, avec la sortie de la version 2 de Nano Banana, le modèle de création d’images de Google, intégré à travers Gemini, il y a des designers qui commencent à utiliser ces images. Ils attendaient ce niveau de qualité pour être capable de les diffuser.

Selon vous, est-ce qu’il y a des cas d’utilisation qui demeurent moins matures encore aujourd’hui ?

M. H. : Avant de juger du niveau de maturité de l’IA, il faut considérer le contexte d’utilisation. Dans mes formations, je vois certaines personnes qui sont très réfractaires à cette technologie. Ils l’ont utilisé une fois et en ont conclu que ça ne fonctionnait pas. Or, quand on regarde de plus près, ils ont utilisé un modèle de base qui est peu performant.

Cela dit, je dois reconnaître que l’IA agentique, où l’IA prend des décisions, puis fait des actions sans attendre de validation humaine, ne livre pas encore les performances attendues. Selon moi, ces plateformes sont encore un peu immatures ou encore à leur adolescence. Malgré les promesses, cela reste encore un peu limité.

Quand on parle de rester à jour sur l’IA générative, est-ce seulement une question de connaître les nouvelles fonctionnalités ou capacités de traitement ? Ou est-ce qu’il y a une réflexion peut-être plus large à développer sur l’IA générative ?

M. H. : Nous avons structuré la nouvelle série de conférences en trois blocs d’une heure – renouvelés à tous les trimestres – , pour refléter trois aspects sous lesquels on peut suivre l’évolution de l’IA : 

  • Fonctionnalités quotidiennes;
  • Création multimédia;
  • et les perspectives business.

Certaines personnes ne cherchent pas à l’adopter immédiatement, mais veulent plutôt comprendre quel est l’impact sur leur domaine d’affaires. Connaître les nouvelles tendances et les dernières études sorties.

Mon but n’est pas de dire s’il faut utiliser telle ou telle application, mais plutôt d’aider les travailleurs du savoir ou les dirigeants d’entreprises à établir leur bon niveau d’adoption de l’IA, en fonction de leur rôle, de leur secteur d’activités, de leur tolérance au risque et à la qualité.


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A propos de l'auteur

Philippe Jean Poirier est un journaliste qui se passionne pour les mots, l’écriture, la recherche, la collecte de témoignages, les tendances sociétales et les raisons souterraines qui alimentent l’actualité. Email: pj_poirier@isarta.com

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