Bilan 2019 – Médias, fausses nouvelles, climat… Une année de tensions dans les communications
17 décembre 2019
Que fallait-il retenir cette année dans l’industrie des communications ? Notre chroniqueur François Nadeau nous dresse son bilan 2019.
- Une diversification des plateformes qui s’accentue
Ici comme ailleurs dans le monde, l’auditoire continue d’être de plus en plus fractionné entre différentes plateformes.
D’abord, la part des foyers abonnés à un service de télévision payante continue d’augmenter d’année en année. Et de plus en plus de joueurs veulent entrer dans la partie.
C’est le cas cette année de Disney Plus et de Apple +, qui ont ajouté leur offre à celle de Netflix, Amazon ou encore Club Illico et ICI TOU.TV. Par conséquent, les amateurs de contenu télé ne savent plus où donner de la tête et surtout, pour quel service dépenser leur argent.
Du côté des médias sociaux, les choses continuent d’évoluer extrêmement rapidement. Trop parfois, si bien que les organisations n’ont pas le temps de suivre la parade et de bien assimiler les opportunités et défis offerts par chacune d’elles.
Les offres publicitaires et les fonctionnalités de chacune se transforment, en plus des nouveaux réseaux qui s’ajoutent. Mention spéciale cette année à Tik Tok, lancée en 2016, qui fait déjà partie des dix réseaux sociaux les plus utilisés dans le monde.
Finalement, notons la hausse de popularité de la baladodiffusion, dont l’offre se diversifie également. En 2019, 3,7 millions de Canadiens ont écouté une balado, contre 3,2 millions en 2018 selon une étude Vividata publiée à l’automne.
- La guerre aux fausses nouvelles est loin d’être gagnée
Même si le problème est loin d’être nouveau, on semble faire peu de progrès dans la lutte aux fausses nouvelles. Facebook, une des plateformes où les fausses informations font le plus de ravages, semble parfois à court d’idées pour combattre le phénomène.
Malgré ses efforts et ses bonnes intentions, on apprenait récemment que des nouvelles erronées concernant différents politiciens américains avaient été vues plus de 150 millions de fois en 2019.
C’est peut-être à la vue de ces résultats décevants que Twitter a décidé cet automne de bannir toute publicité à saveur politique de sa plateforme. Son président et co-fondateur, Jack Dorsey, justifie sa décision en rappelant différentes menaces posées par ce genre de publicité. Il fait mention entre autres des deep fakes, dont les exemples présentés cette année sont aussi impressionnants que préoccupants.
- Le climat au centre des conversations
Enfin, alors que la crise climatique préoccupe de plus en plus de gens, l’environnement demeure un sujet omniprésent dans les médias et sur les réseaux sociaux.
Rappelons l’engouement suscité par la Marche pour le climat du 27 septembre dernier et tous les débats que celle-ci a suscité. Greta Thunberg, présente pour l’événement, a également fait la manchette à chacun de ses déplacements.
Elle a d’ailleurs été nommée personnalité de l’année par le magazine Time. Notons aussi que #PrayForAmazonia et #ClimateStrike comptent parmi les dix mots-clics d’événements les plus populaires cette année.