Ces agents qui filtrent le contenu Internet jugé inapproprié Reviewed by François Nadeau on . 5 juin 2018 Ce sont des métiers de l'ombre qui se cachent derrière beaucoup de grandes plate-formes que nous utilisons au quotidien. Qui sont ces agents qui s'o 5 juin 2018 Ce sont des métiers de l'ombre qui se cachent derrière beaucoup de grandes plate-formes que nous utilisons au quotidien. Qui sont ces agents qui s'o Rating: 0

Ces agents qui filtrent le contenu Internet jugé inapproprié

5 juin 2018

Ce sont des métiers de l’ombre qui se cachent derrière beaucoup de grandes plate-formes que nous utilisons au quotidien. Qui sont ces agents qui s’occupent de modérer le contenu de Youtube ou Facebook? 

Tous les médias sociaux proposent des fonctionnalités afin de signaler du contenu jugé inapproprié. Et même si la technologie, notamment l’intelligence artificielle, évolue rapidement, il reste que ce sont souvent des humains qui analysent le contenu rapporté par les internautes.

Dans les dernières années, l’attention s’est accrue par rapport au discours haineux et au contenu inapproprié circulant sur les diverses plateformes en ligne. Le nombre d’usagers de plusieurs d’entre elles est également en croissance. En conséquence, plusieurs organisations ont pris la décision d’embaucher davantage d’employés afin d’analyser ces contenus.

Des recrutements chez Google ou Facebook

C’est le cas notamment de Google et de son canal You Tube, qui a annoncé en fin d’année dernière vouloir faire croître à 10 000 le nombre de ses employés attitrés à analyser le contenu qui ne respecte pas les politiques de la plateforme.

Facebook aussi a embauché des centaines de nouveaux employés pour ses ‘centres de la censure », dont deux sont localisés en Allemagne. Ces derniers sont gérés par un tiers, la compagnie allemande Arvato, spécialisée entre autres dans le domaine du service à la clientèle et qui emploie plus de 70 000 personnes à travers le monde.

Sur son site Internet, on peut y trouver des offres d’emplois pour des postes d’agents à Berlin, là où se trouve un des deux centres de modération au pays. La personne qui occupera le poste sera  »responsable de la gestion au quotidien de contenus Internet et s’assurera d’offrir une expérience de qualité à des millions d’internautes ».

Le client pour qui ces agents devront travailler n’est pas nommé, mais la description porte à croire qu’il s’agit de Facebook. Le réseau social désire, à court terme, embaucher un total de 20 000 personnes pour gérer le contenu publié sur son réseau. Mark Zuckerberg a d’ailleurs rappelé cet objectif devant le Parlement européen le 22 mai.

Des métiers très secrets

Mais à quoi ressemble le quotidien de ces employés dont le travail consiste à visionner le contenu signalé par les abonnés de Facebook?

Même s’il existe un certain secret entourant les centres de modération de Facebook, quelques médias, dont le New York Times, ont pu les visiter. Ces derniers décrivent le centre de Berlin, qui emploie plus de 1 200 personnes, comme un endroit hautement sécurisé où des agents répartis sur cinq étages et disposés en rangées défilent sur leur écran d’ordinateur le contenu qui leur est assigné. Huit heures par jour, ils analysent les contenus signalés aux quatre coins du monde. Chaque employé peut en recevoir jusqu’à 1500 par jour.

Parfois, ceux-ci doivent simplement vérifier l’authenticité d’un profil. Toutefois, ils peuvent aussi être confrontés à des vidéos d’agressions sexuelles ou encore de décapitation. Pour cette raison, quatre ressources sont constamment disponibles sur place pour ceux qui désirent de l’aide.   Des rencontres avec des psychologues sont également organisées chaque semaine. Cela n’empêche tout de même pas certains agents de craquer.

16 $ de l’heure selon Vice

Les employés doivent analyser le contenu avec rigueur, puisque les règles qu’ils appliquent afin de déterminer si un contenu est acceptable ou pas doivent être uniformes. En théorie, deux agents qui analysent un même contenu devraient livrer le même verdict quant à celui-ci.

Et combien est payé ce travail? Selon le magazine Vice, environ 16 $ de l’heure, davantage pour les quarts de nuit ou de fin de semaine ou encore pour des postes à plus haute responsabilité.

Et vous, feriez-vous ce boulot?

 

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A propos de l'auteur

François Nadeau
Analyste marketing

Diplômé du MBA en marketing de l'Université Laval, je travaille présentement en tant qu'analyste marketing. Je me passionne pour tout ce qui touche les nouvelles technologies et les nouveaux médias. Courriel: fnadeau@isarta.com

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