Combien vaut un conseil d’ami?
Pas grand-chose, si on se fie à la firme Accountemps, qui s’est intéressée à la valeur des conseils donnés par tout un chacun en matière d’emploi et de gestion de carrière dans le cadre d’un récent sondage.
9 mai 2017
Ce n’est pas grave de mentir dans ton curriculum vitæ, personne ne le lira de toute façon […]  Tu vas devoir sacrifier tes passions si tu veux poursuivre une brillante carrière […] De temps en temps, laisse du travail inachevé […]»
Ne négocie pas pour avoir un salaire de départ plus élevé. Peu importe ce qu’on t’offre, accepte-le.»
Voilà quelques «perles» de conseils douteux recueillis par la firme de dotation Accountemps dans le cadre d’un sondage mené au Canada auprès de 400 employés de bureau.
Tous ces conseils ont en commun de provenir… d’un ami. En fait, les amis sont la première source de «mauvais conseils» identifiée par les employés sondés (22 %).
Si on élargit le cercle, les employés mal conseillés ciblent ensuite les parents (22 %), un frère, une sœur ou un membre de la famille (7 %) et dans une moindre mesure un conjoint (seulement 1 %).
En incluant les collègues de travail (7 %), on peut en conclure que près de 60 % des mauvais conseils proviennent de l’entourage immédiat du travailleur.
Les professionnels écorchés
Les professionnels en orientation et en coaching ne sont pas pour autant épargnés par le sondage. Voici quelques-uns des conseils qui leur sont attribués par les employés de bureau:
Les ordinateurs ne sont qu’une mode passagère. Ils ne remplaceront jamais la main-d’Å“uvre humaine», aurait déclaré un éducateur.
N’aie pas trop confiance en tes capacités», aurait dit un conseiller en orientation.
Ne te fais pas d’amis au travail», aurait conseillé un mentor.
D’après le sondage, les éducateurs seraient responsables de 16 % des mauvais conseils; les conseillers en orientation, de 9 %; et les mentors, de 6 %.
Les cadres passent leur tour sur les «conseils d’ami»
Un sondage de 2015 mené toujours par Accountemps permet de mettre ces chiffres en perspective. On avait alors interrogé plus de 300 cadres supérieurs partout au Canada pour savoir qui les conseillait lors d’un changement d’emploi.
À la lumière des résultats, on se rend compte que les amis ne sont de toute façon que très peu sollicités dans ce genre de situations.
Les cadres préfèrent écouter leur conjoint (48 %) et leur mentor (19 %) avant un ami (15 %). Viennent ensuite les collègues (6 %) et les membres de la famille (7 %).
C’est ce qui pousse la firme Accountemps à donner ce conseil:
On peut comprendre que les professionnels souhaitant changer d’emploi demandent conseil à leur conjoint ou à d’autres personnes qui sont proches d’eux, car ces derniers connaissent probablement très bien leurs ambitions personnelles et professionnelles. Toutefois, il ne faut pas oublier que les mentors peuvent mieux que les autres connaître notre domaine professionnel et les occasions potentielles qu’il comporte et peuvent donc avoir un point de vue d’une grande valeur sur la direction qu’on choisit.»