Comment expliquer un congédiement en entrevue?
21 octobre 2018
Se faire congédier est déjà une épreuve en soi. Et maintenant, il faut expliquer la situation à un futur employeur, en pleine entrevue d’embauche… À moins que l’on passe cet épisode sous silence?
Caroline Greffard, conseillère en emploi chez Libre Emploi, le déconseille fortement :
On a avantage à miser sur l’honnêteté et la transparence. C’est notre réputation qui est en jeu, après tout. Si l’employeur apprend que l’on a menti sur ce sujet, on pourrait bien se retrouver avec un deuxième congédiement ! »
Cela dit, on n’a pas l’obligation de révéler l’information, si on ne nous pose pas la question… Il est tout à fait possible que ça n’intéresse pas l’employeur. Donc, on en parle seulement si on nous pose la question. »
Dans ce cas, on répond sans détour, mais sans s’éterniser non plus :
Les gens ont parfois tendance à tout déballer. On se limite à l’essentiel, en admettant les faits. On n’est pas obligé d’aller dans le détail, à savoir si on a eu un conflit avec telle ou telle personne… On explique pourquoi le poste ne nous convenait pas, point. »
Caroline Greffard donne des exemples pour aborder la question avec diplomatie : on peut évoquer « la difficulté d’atteindre certains objectifs » ou, encore, parler de « l’adéquation entre nos compétences et les besoins de l’entreprise ».
On n’est pas là pour se rabaisser non plus, rappelle la conseillère. On conclut sur une note positive, en insistant sur la leçon que l’on a apprise, en rappelant les qualités que nous trouvait l’ancien employeur et en expliquant pourquoi le poste convoité nous convient beaucoup mieux. Ainsi, on ferme la boucle. »
Aussi, on évite de rejeter le blâme sur un collègue ou un patron :
Le monde du travail, c’est un petit monde. On ne sait pas qui se connaît. De plus, ça ne démontre pas un grand professionnalisme, si on jette le blâme sur quelqu’un d’autre. Ça donne l’impression que l’on réagit mal au conflit, et que l’on risque de répéter ce comportement dans notre prochain emploi. »
Prendre du recul
Pour entrer dans la salle d’entrevue dans le bon état d’esprit, Caroline Greffard suggère de prendre un moment pour faire le deuil de l’emploi précédent.
Si on ne prend pas le temps de faire le deuil, il y a de l’amertume et du ressentiment qui risque de transparaitre pendant l’entrevue, et ça peut inquiéter l’employeur. Il va se demander si on est vraiment prêt à tourner la page. »
Ce recul nous donnera la confiance requise pour convaincre le futur employeur que l’on est prêt à relever un nouveau défi!