Comment intégrer l’intelligence artificielle dans son organisation ? Reviewed by Philippe Jean Poirier on . Animé par Sarah Mjidou, avec Anne Nguyen, Simon Lauzier, David Marotte, Marc Boyer 21 novembre 2024 Marc Boyer, directeur de Google Cloud pour l'Est et l'Ouest Animé par Sarah Mjidou, avec Anne Nguyen, Simon Lauzier, David Marotte, Marc Boyer 21 novembre 2024 Marc Boyer, directeur de Google Cloud pour l'Est et l'Ouest Rating: 0

Comment intégrer l’intelligence artificielle dans son organisation ?

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est IMG_2182-1024x512.jpg.
Animé par Sarah Mjidou, avec Anne Nguyen, Simon Lauzier, David Marotte, Marc Boyer

21 novembre 2024

Marc Boyer, directeur de Google Cloud pour l’Est et l’Ouest du Canada, et Anne Nguyen, directrice responsable de l’IA au Conseil de l’Innovation du Québec, ont chacun abordé la question de l’IA sous deux angles complètement différents, lors de la conférence «Catalyser l’entreprise par l’IA : Guide pratique pour une intégration réussie» de l’événement MTL Connecte. Reportage.  

Pour lancer la discussion, l’animatrice Sarah Mjidou a demandé où les panélistes voyaient l’IA «dans 5 ans». Voici la réponse du dirigeant de Google : 

À moyen et long terme, ce sur quoi nos équipes travaillent, c’est de prendre des moteurs IA, de les intégrer au centre de l’entreprise pour être en mesure d’observer l’ensemble des processus d’affaires, l’ensemble des données et, avec le temps, de passer d’un stade d’observation à un stade d’optimisation, puis un stade de réécriture puis d’optimisation au code.»  

Selon lui, l’IA générative permettra de prendre des systèmes qui datent de 20 ans ou 30 ans, qui ont été codés dans les langages qui ne sont plus supportés aujourd’hui, puis de les moderniser et de les optimiser. 

Selon nous, c’est dans cette transition-là que nous verrons le plus de bénéfices pour les entreprises, » affirme-t-il. 

Ne pas commencer d’emblée par le coeur

Lorsque l’animatrice a demandé «par où commencer?», la directrice de l’IA du conseil de l’innovation, a donné une réponse pragmatique et modeste.    

Les gens parfois cherchent à mettre l’IA où se trouve la valeur centrale de l’organisation, mais on néglige la périphérie. Les périphéries, ce sont les ressources humaines, l’administration, la comptabilité, les équipes de formation… Au Conseil de l’innovation, nous proposons aux entreprises d’abord de l’utiliser lors de l’intégration des nouveaux employés, par exemple. »

Anne Nguyen fait valoir qu’une entreprise peut faire sauver beaucoup de temps à ses employés seniors, s’ils se déchargent de l’intégration des nouveaux employés en créant des vidéos de formation asynchrones avec un assistant IA.

Un autre participant à la discussion, Simon Lauzier, chef de l’information de Drakkar, aborde l’introduction de l’IA dans une entreprise, sous un angle… mitoyen. D’une part, il s’agit de travailler sur la culture (comprendre ce qu’est l’IA) et ensuite, accepter de “briser” la chaine de valeur pour introduire les bonnes technologies aux bons endroits.

Souvent, on aimerait avoir une seule solution pour ce que l’on fait. Or, il faut être capable de briser sa chaîne de valeur pour insérer de l’IA aux bons endroits. Dans mes groupes financiers, on va insérer un type d’IA différent à chacun des paliers.” 

L’IA comme pont entre les générations

Au-delà de son utilisation dans les opérations de l’entreprise, Anne Nguyen voit l’IA comme une technologie qui peut faire le pont entre une génération de baby-boomers et de X, qui a appris son métier «à la dure», en faisant des tâches ingrates, et une génération montante des Y et des Z, qui ne veulent pas se faire «martyriser» à faire les mêmes tâches sans valeur ajoutée, pour la simple vertu de «faire ses preuves».

Je pense que l’intelligence artificielle va nous aider à réconcilier ces 2 solitudes. D’une part, il y a des gens qui vont devoir délaisser des tâches auxquels ils se sont attachés par devoir. Et il y a une autre génération qui nous arrive en disant: hey, il y a des outils qui existent. Je ne veux pas passer par l’extrême martyr de rentrer des données dans Excel ou calculer des choses que je ne veux pas calculer. Ou de brainstormer devant une page blanche. J’ai envie d’utiliser mes yeux, ma bouche, mon toucher, mes oreilles pour créer de nouvelles choses. »

Pour elle, l’IA atteindra son plein potentiel lorsqu’elle sera utilisée pour «transformer» les milieux de travail.


A propos de l'auteur

Philippe Jean Poirier

Philippe Jean Poirier est un journaliste qui se passionne pour les mots, l’écriture, la recherche, la collecte de témoignages, les tendances sociétales et les raisons souterraines qui alimentent l’actualité. Email: pj_poirier@isarta.com

Laisser un commentaire

Retour en haut de la page