Créateurs de contenu : au-delà de la créativité, quelles sont les compétences techniques requises ?

19 septembre 2024

En cette ère de communication à la fois instantanée et multicanale, il ne suffit plus d’être créatif et «bon communicateur» pour avoir du succès comme créateur de contenu sur le Web. Il faut aussi disposer de solides compétences « techniques Â». C’est ce que nous rappelle une étude de ZipRecruiter menée en 2022.

Le rapport vaut le détour, car il repose sur des données exhaustives. En 2022, ZipRecruiter a plongé dans sa base de données et remonté le cadran jusqu’à 2018 pour faire ressortir les compétences les plus souvent demandées aux postes de créateur de contenu sur les médias sociaux.

Puis, à l’opposé, l’entreprise américaine a fait l’inventaire des compétences les plus souvent mentionnées par les candidats. L’occasion de se rendre compte que les compétences « techniques Â» demeurent présentes en tête dans les cartes de visite.

Dans le top 10 des compétences demandées, on trouve l’édition (5^e rang, à 6%), les compétences « numériques Â» (7e) et le design graphique (9^e rang), présent dans 6% des descriptions de poste. À l’inverse, les chercheurs d’emploi jugent eux aussi pertinent de signaler leurs compétences « numériques Â» et d’édition dans le CV. Mais ils vont plus loin, en mentionnant des compétences en « photographie Â» ou une maîtrise d’Adobe Photoshop Â».

Le consultant TI Tayaout Nicolas, dont le programme de formations sur Isarta couvre un large spectre de compétences techniques (Adobe Photoshop sur iPad, Adobe Capture & Photoshop Camera, Adobe Media Encoder : conversion de média, Adobe InCopy : flux rédactionnel, Adobe Illustrator sur iPad, Adobe Fresco pour tablette), ne se surprend pas d’un tel résultat.

Sur le Web, produire un contenu de haute qualité est aujourd’hui primordial, rappelle-t-il. Les internautes ne vont pas poursuivre l’écoute d’un balado qui a une mauvaise qualité sonore ou d’une vidéo qui a des longueurs et qui n’est pas punché. Ils vont passer à un autre contenu,» assure-t-il.

Tayaout Nicolas note la qualité phénoménale des productions artisanales, en prenant l’exemple des courts-métrages provenant des cabarets KINO Montréal, auxquels il participe comme réalisateur. Certaines Å“uvres atteignent des standards proches de ceux des Oscars, fait-il valoir. Et donc, les créateurs de contenu ont intérêt à se familiariser avec des outils « professionnels Â» comme ceux offerts par la suite Adobe.  

Nous sommes à une époque où les créateurs doivent être entièrement autonomes dans leur production de contenu Â», insiste le formateur.  

La bonne nouvelle, c’est que l’on voit une démocratisation des logiciels d’édition vidéo, qui sont de plus en plus faciles à utiliser pour le commun des mortels. La contrepartie, c’est qu’il faut investir un minimum de temps pour bien en comprendre les fonctionnalités, et tout le potentiel. 

Travailler dans l’instant

L’autre grand trait de notre époque est la rapidité de réaction, au moment de produire les contenus Web. Les créateurs de contenu doivent produire et diffuser en temps réel, ou dans des délais très courts, s’ils veulent être en mesure de coller à l’actualité ou profiter de l’effet d’entraînement d’une tendance. Lorsque les créateurs travaillent avec des équipes plus larges (une agence ou un département marketing), ils ont intérêt à le faire sur des plateformes qui permettent un travail collaboratif, en temps réel.

Un logiciel comme Adobe InCopy est intéressant pour les éditeurs de magazine, note Tayaout Nicolas. Celui-ci permet à tous les membres de l’équipe de travailler en même temps sur la maquette finale. Le designer graphique peut préparer les illustrations avant que le texte ne soit terminé; ou, inversement, le rédacteur peut modifier le texte après que les illustrations soient terminées.»  

Bien sûr, les créateurs de contenu doivent être – à la base – de bons communicateurs. Toutefois, il devient de plus en plus évident que, à l’ère du tout numérique, cette catégorie d’emploi doit également posséder de solides compétences « techniques Â» – impliquant la maîtrise de logiciel avancée d’édition – pour tirer son épingle du jeu sur le Web.

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