Des acteurs du e-commerce s’engagent en faveur de l’environnement

31 août 2021

De grandes enseignes françaises du commerce en ligne se sont engagées à réduire l’empreinte carbone de leur activité à travers une charte d’engagements. Résultat à venir dans les prochaines années.

Cdiscount, eBay, Fnac-Darty, La Redoute, Sarenza, Veepee, Showroomprivé… Tous ces acteurs du e-commerce viennent de signer le mois dernier une charte d’engagement pour un e-commerce plus responsable et à la moindre empreinte environnementale.

Un grand nom manque évidemment à l’appel : Amazon. Selon BFM, des discussions ont bien eu lieu avec le géant américain mais ce dernier a décidé de ne pas signer cette charte compte tenu des exigences requises. Même si cette position « pourrait évoluer dans le temps ».

Toujours est-il que le contexte est opportun. Durant les périodes de confinement, le commerce en ligne a en effet pris une ampleur inégalée, autant du fait des nouvelles habitudes prises par les consommateurs que des virages numériques des entreprises.

Une croissance qui souligne l’importance d’un développement éco-responsable des activités logistiques propres au e- commerce, au moment où la question de ses impacts environnementaux est soulevée par les travaux de la Convention citoyenne pour le climat et par la discussion du projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets.

10 engagements et un suivi annuel

Dans ce contexte, le Gouvernement a confié à Anne-Marie Idrac, présidente de France Logistique, et Gilles de Margerie, commissaire général de France Stratégie, une mission de concertation visant à la publication d’engagements volontaires par les acteurs de l’immobilier logistique, d’une part, et par les acteurs du commerce en ligne, d’autre part. Qui s’est donc traduit par la signature de cette Charte logistique e-commerce responsable, en présence de la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili et du secrétaire d’Etat au numérique, Cédric O.

10 engagements concrets en ressortent, notamment :

• Axe : Information du Consommateur : sensibiliser et informer le « Consomm’Acteur »
  • Informer le consommateur de l’impact environnemental de la livraison en lui proposant, à partir du 1er janvier 2023, plusieurs modalités de livraison des produits (par variation du point de livraison, du délai ou des véhicules)
  • A partir du 1er septembre 2022, offrir au consommateur la possibilité d’identifier les produits du catalogue au meilleur bilan environnemental, en raison, par exemple, de leur lieu de production, de leur lieu d’expédition, de leur performance environnementale

• Axe Emballages : réduire le volume d’emballages et favoriser le réemploi
  • Conduire des actions de réduction du volume des emballages de livraison pour au moins 75% des produits ou des colis d’ici au 31 décembre 2024
  • N’utiliser que des emballages de livraison en matières principales recyclées, recyclables ou réutilisables

• Axe Entrepôts et livraisons : s’appuyer sur une logistique respectueuse de l’environnement
  • En favorisant par exemple le développement de mode de livraison décarbonés

La Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad) va de son côté promouvoir la Charte auprès de l’ensemble des entreprises concernées. Cette charte n’est pas contraignanet et n’expose pas à des sanctions mais vise à tirer vers le haut les démarches des entreprises.

Il faut dire que les consommateurs sont de plus en plus regardants sur ces enjeux. Selon un sondage Opinionway pour Perifem, l’association technique du commerce et de la distribution, la quasi-totalité des Français se déclarent attentifs à leur propre empreinte environnementale : 94% affirment ainsi réaliser fréquemment au moins 5 gestes contribuant à la protection de l’environnement lors de leurs achats. 

72% des Français ressentent de la culpabilité lorsqu’ils achètent un produit qui ne respecte pas l’environnement.