Des cadeaux «usagés» à Noël, vous y pensez?

À l’ère de l’économie du partage, l’idée ne devrait pas susciter de malaise ou d’interrogation. Pourtant, elle semble aller contre nature. Peut-on offrir un cadeau de Noël «usagé» sans risquer de heurter la sensibilité d’un proche? On se penche sur la question.

19 octobre 2017

Offrir un cadeau usagé à Noël, c’est l’idée que lance le site de revente de matériel usagé Kijiji, sondage à l’appui. Selon l’Indice Kijiji de l’économie de seconde main, 27 % des consommateurs canadiens avouaient avoir donné un cadeau de seconde main au moins une fois dans la dernière année. Plus intéressant encore, 25 % de ces échanges ont pris place pendant la période des fêtes.

C’est un changement de tendance extrêmement intéressant par rapport à des études faites il y a 20 ans», observe Fabien Durif, coauteur du rapport.

Il faut toutefois mettre un bémol: la tendance, lorsque l’on considère l’enveloppe totale des cadeaux offerts, demeure encore marginale: c’est à peine 15 % des consommateurs canadiens qui consacrent plus de 50 % de leur budget cadeaux à des objets usagés.

Bien sûr, ce n’est pas une raison de s’en priver. Car les économies peuvent être substantielles. Le rapport de Kijiji indique que les Canadiens qui s’adonnent à l’économie de seconde main épargnent en moyenne 480 $ par année sur la facture finale de leurs achats usagés. Les produits les plus avantageux: les produits de santé et de cosmétiques (83 % d’économies), la quincaillerie (74 % d’économies) et les articles de sport (72 % d’économies).

Pour éviter les malaises, toutefois, il peut y avoir des précautions à prendre. Comme plusieurs familles le font déjà, établir un protocole clair d’échange de cadeaux permet d’éviter les déceptions. Par exemple: fixer un budget ou un nombre de cadeaux maximal, annoncer notre intention d’offrir des objets de seconde main et prendre le temps de bien laver le cadeau, quand il s’agit de jouets pour enfants!

L’usagé à la rescousse des Milléniaux

La génération Y a peut-être l’air cool sur les médias sociaux, en multipliant les selfies désinvoltes sur Facebook et Instagram, mais au fond d’elle-même elle est rongée par le stress. On la savait surmenée au travail. Or, un nouveau sondage effectué par Léger Marketing et commandé par Kijiji démontre que la saison des fêtes apporte aussi son lot d’angoisses aux Milléniaux québécois.

De toutes les tranches d’âge, ce sont les adultes de 18 à 34 ans qui ressentent le plus de stress à la venue de Noël (44 %). Leur principal souci n’est pas de manquer de temps ou de trouver la bonne idée de cadeau… mais de voir exploser leur budget. C’est ce que redoutent 32 % des Milléniaux. La solution: faire une place à l’usagé sous l’arbre de Noël!