Hippoc, l’œil qui soigne vos visuels publicitaires Reviewed by Kévin Deniau on . C’est un départ canon pour l’œil intelligent conçu par Jean-Maxime Larouche en 2019, alors qu’il était à la maîtrise en neurosciences à l’Université de Montréal C’est un départ canon pour l’œil intelligent conçu par Jean-Maxime Larouche en 2019, alors qu’il était à la maîtrise en neurosciences à l’Université de Montréal Rating: 0

Hippoc, l’œil qui soigne vos visuels publicitaires

C’est un départ canon pour l’œil intelligent conçu par Jean-Maxime Larouche en 2019, alors qu’il était à la maîtrise en neurosciences à l’Université de Montréal. (source : courtoisie)

15 mars 2023

Disponible au grand public depuis novembre dernier, l’application d’intelligence artificielle Hippoc connait un départ canon sur le marché des outils de marketing, avec déjà un millier d’utilisateurs dans 32 pays, des partenariats avec de grandes agences de marketing et un investissement de 3 millions de dollars d’un fonds de capital de risque (Gestion Colvest et de Distinction Capital). Rencontre.

Dans le communiqué de presse, la start-up montréalaise se qualifie de « révolutionnaire »… comme bien des entreprises qui manipulent l’IA. Mais encore? Les fondateurs ont développé un algorithme d’intelligence artificielle pour prédire l’impact « visuelle » des campagnes marketing.

Ce que Jean-Maxime, mon associé, a découvert lors de sa maîtrise, c’est que les systèmes de neurones qui traitent l’attention et l’encodage des stimulis visuels dans le cerveau sont des systèmes que l’on peut modéliser – d’un point de vue IA », résume Kévin Combe, cofondateur de l’entreprise.

La suite va ainsi : plutôt que de chercher une solution à un problème, le candidat au PhD est mis en quête d’un problème à résoudre avec l’œil «intelligent» qu’il avait développé. Et après s’être entretenu avec des dirigeants de plusieurs industries, il en est venu à la conclusion que le marché présentant le meilleur « business case » était en marketing.

En marketing, les gens perdent un temps fou à valider leurs publicités avec des tests AB avant de les faire rouler sur Facebook, explique Jean-Maxime Larouche. Puis en agence, les créatifs perdent un temps précieux à argumenter entre eux pour savoir quels visuels vont le mieux fonctionner auprès d’un auditoire. »

L’application Hippoc  – dont le nom provient du mot Hippocampe, désignant une région du cerveau qui «joue un rôle central dans la mémoire et la navigation spatiale» – a été entrainé avec une banque de données de 35 000 personnes ayant été exposé à 16 millions d’image et de vidéos (et dont les réactions ont été enregistrés à l’aide de capteurs).

Concrètement, le résultat donne une application dans laquelle les marketeurs ou les travailleurs autonomes peuvent téléverser leurs visuels de campagnes pour obtenir une requalibration des éléments visuels et textuels, visant à optimiser l’impact sur les clients potentiels. Et ce, selon un choix de trois objectifs marketing: augmenter la notoriété, les ventes ou la portée numérique.  

(Source : courtoisie)

Et les résultats rapportés sont étonnants. Selon les fondateurs, l’application est parvenue à réduire le coût par clic de certaines campagnes « jusqu’à 50% » – par ses recommandations.

En offrant un forfait plancher de 30$ par mois, les dirigeants de Hippoc désirent démocratiser leur outil, en le mettant entre les mains du plus grand nombre possible de travailleurs autonomes et des dirigeants de petites entreprises, qui font eux-mêmes leur marketing.

«Avec nos forfaits grandes entreprises, nous allons pouvoir utiliser leurs données de campagnes pour entraîner nos modèles. Et ainsi les aider à prédire leurs performances médias», explique Kévin Combe, cofondateur d’Hippoc.

L’outil trouve son utilité entre les mains des professionnels du monde de la publicité, précise Kévin Combe.

Avec nos forfaits grandes entreprises, nous allons pouvoir utiliser leurs données de campagnes pour entraîner nos modèles. Et ainsi les aider à prédire leurs performances médias. »

Intégration en cours

Pour Hippoc, le défi des prochains mois sera l’intégration. La plateforme est actuellement compatible avec Canva, mais les fondateurs veulent aussi intégrer leur solution avec les grandes plateformes de publicité numérique, incluant Sigma, Adobe, Facebook, Google et Twitter.


A propos de l'auteur

Kévin Deniau
Journaliste numérique - Isarta Infos

Passionné par le marketing et les nouvelles technologies, Kévin a travaillé en tant que journaliste économique. Il a également été entrepreneur. Vous pouvez le contacter sur Twitter @kdeniau ou par courriel kevin.deniau@isarta.com

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