Infolettre: proposer le désabonnement, est-ce trop en faire?
Lorsque vous souhaitez accéder à certains contenus du quotidien américain The Washington Post, il est possible qu’on vous demande en échange de souscrire à  une infolettre. Dès lors, vous recevrez quotidiennement les nouvelles du jour dans votre boîte de réception.
3 mars 2017
Après environ deux semaines, un courriel vous sera acheminé vous demandant ceci: Vous avez récemment donné votre consentement afin de recevoir notre infolettre. Maintenant que vous avez vu en quoi celle-ci consiste, s’il vous plaît confirmez que vous souhaitez continuer à recevoir nos nouvelles.
Aller plus loin que les bonnes pratiques établies
Dans les dernières années, de nombreux pays ont adopté des lois afin d’encadrer la pratique d’envois de courriels commerciaux. Au Canada, une telle loi a été adoptée en 2014. Aux États-Unis, le CAN-SPAM Act est entré en vigueur au début des années 2000.
Toutefois, en suggérant un désabonnement de sa liste, The Washington Post va plus loin que les lois en place, et même plus loin que les bonnes pratiques établies. À première vue, la démarche paraît surprenante. C’est toutefois à se demander si d’autres organisations n’auraient pas avantage, à l’occasion, à revalider elles aussi l’intérêt de leurs lecteurs.
Un portrait plus réaliste
À l’interne, les gens de marketing sont fiers lorsque leurs listes d’envois de courriels comptent plusieurs milliers d’internautes.
Valider une fois l’an leur intérêt à rester abonnés à ces listes peut donc constituer un pari risqué. À coup sûr, ils verront le nombre de leurs abonnés diminuer.
Toutefois, la démarche du quotidien américain comporte ses avantages.
Chacun sait que parmi les abonnés d’une liste d’envoi, plusieurs ne sont plus actifs et ne font tout simplement pas l’effort de se désabonner.
En agissant de cette manière, The Washington Post s’assure de communiquer avec des lecteurs intéressés. Même si la démarche risque de faire diminuer son nombre d’abonnés, en revanche, elle peut amener des taux d’ouverture ou encore des taux de clics plus élevés pour ses infolettres.
Pour l’internaute, ce genre de démarche risque d’être perçu positivement. Trop souvent encore, notamment chez certains détaillants, une adresse courriel est exigée lors de l’achat sans que le client soit clairement informé qu’il se retrouvera ensuite abonné à une infolettre.
À l’inverse, la démarche du journal américain démontre une attention particulière envers ses lecteurs et un réel désir que son contenu soit acheminé à des gens qui souhaitent réellement le recevoir.
Les formations reliées au sujet:
L’innovation: Une nécessité pour se démarquer
Les rouages de la planification média
Rédiger pour le Web: principes, techniques et astuces
Marketing relationnel: pour la fidélisation d’un client volatil