Journée des femmes – Comment devenir la «Black Mamba» de votre réunion de CA
Voici 4 conseils pour devenir aussi redoutable que la «Black Mamba» (la Mariée dans Kill Bill…) et réussir à imposer vos vues dans une réunion de direction.
6 mars 2018
Il y a quelques années, la coach exécutive Jill Flynn s’est penchée sur la contribution des femmes dans les réunions de direction et elle a découvert que plusieurs avaient de la difficulté à prendre leur place ou simplement se faire entendre.
Les raisons? Dans un premier temps, les femmes auraient moins confiance en elles et en leurs idées que les hommes. Mais aussi, certains comportements d’affirmation semblent être perçus négativement quand ils viennent d’une femme, alors qu’ils sont perçus positivement lorsqu’ils viennent d’un homme.
Jill Flynn a profité de la nouvelle série de podcasts Women at Work (épisode 1) créée par HBR pour donner quelques conseils aux femmes désirant faire sentir leur présence dans une réunion de direction.
1. Créer des alliances
Le premier conseil découle de la réalité suivante: les grandes décisions ne se prennent pas dans le feu de l’action d’une réunion. Les consensus se construisent au fil du temps, de manière informelle, à partir de conversations de corridor, de toilettes ou de terrain de golf… Plusieurs femmes ignorent l’aspect «politique» du processus décisionnel et négligent par conséquent de créer des alliances.
On dit souvent que les femmes sont axées sur le relationnel, et elles le sont, explique Jill Flynn, mais les hommes, plus on monte dans la hiérarchie, le sont tout autant, sinon plus. En qui puis-je avoir confiance? En qui puis-je avoir confiance pour protéger mes arrières?»
Voilà le genre de questions que se posent les hommes, sans cesse à la recherche d’alliés.
2. Arriver à l’avance
Une bonne manière de se mettre au diapason des gens convoqués à la réunion est d’arriver en avance à ladite réunion. Ça paraît simple, mais c’est diablement efficace:
La tendance de plusieurs femmes est la suivante: nous sommes tellement occupées que nous remplissons notre agenda jusqu’à 10 h. La réunion commence à 10 h. Parfois, nous arrivons 2 minutes en retard, les bras surchargés de cartables, et nous n’avons même pas l’air prêtes pour la réunion. Les hommes, vous remarquerez, en particulier au niveau exécutif, arrivent à l’avance. […] Ils parlent entre eux; ils font ce qu’on appelle “le pouvoir de l’informel”.»
3. Apprendre à parler «spontané»
En regardant de l’extérieur le déroulement d’une réunion, on peut avoir l’impression que chaque intervention se fait de manière spontanée, au fil d’une conversation à bâtons rompus. Pas de script ni de préparation. Si c’est ce que vous pensez, vous êtes dans l’erreur.
Ça peut sembler «contre-intuitif», explique Jill Flynn, mais les interventions spontanées doivent être préparées à l’avance. La coach exécutive cite une VP interviewée pour un article:
Vous devez mettre sur papier ce dont vous voulez parler. Même dans un contexte décontracté, les remarques les plus percutantes ont la plupart du temps été répétées. Si ça sonne bien, c’est que ça a été préparé.»
Une autre manière de «roder» son message est de l’exposer à un collègue ou un professionnel de confiance dans le cadre d’une conversation informelle. Le but est d’apprendre à affûter ses arguments dans le feu de l’action, en choisissant les enchaînements et les exemples les plus percutants.
4. Poser plus de questions
Jill Flynn observe que les femmes ont tendance à limiter leurs interventions uniquement à leur domaine de spécialisation. Et même quand ça concerne leur domaine, plusieurs demeurent silencieuses.
Nous sommes très silencieuses», insiste-t-elle.
Pourtant, les gens qui ont le plus de succès sont ceux qui comprennent comment fonctionne l’ensemble de l’entreprise. Ils peuvent donc poser des questions sur l’ensemble de l’entreprise.»
La coach encourage ainsi les femmes de pouvoir à poser plus de questions. C’est une manière de faire sentir sa présence dans une réunion. C’est aussi une occasion en or de synthétiser un problème, pour relancer la conversation.
[Poser de bonnes questions pertinentes], c’est une bonne manière de contribuer à la réunion. Vous n’avez pas à être l’expert.»
Bonne réunion!