Les astuces pour bâtir une stratégie e-commerce pertinente et augmenter ses ventes en ligne
2 septembre 2021
Le 14 septembre prochain, Isarta vous propose une nouvelle formation intitulée « Bâtir une stratégie e-commerce – accélérer vos ventes en ligne ». On parle des grands enjeux de ce sujet avec son formateur, Augustin Delporte, expert en techniques marketing Web et certifié Google Analytics et Google Ads.
On entend souvent que la pandémie a grandement accéléré les efforts de migration en ligne des entreprises. Où en est-on au niveau du commerce électronique ?
Augustin Delporte : En effet, nous l’avons bien vu à notre échelle. Beaucoup d’entrepreneurs ou de commerçants avec quelques salariés vivaient de leur boutique ou vendaient leurs produits sur les marchés. Et, du jour au lendemain, ces personnes se sont retrouvées sans rien et ont dû créer rapidement une boutique en ligne.
Elles se sont improvisées e-commerçants sans grande notion sur le sujet, malgré des connaissances en numérique et une présence en ligne à titre personnel. Cette nouvelle formation s’adresse à elles et à toutes les personnes qui sont seules ou isolées dans leur entreprise et doivent gérer ces enjeux. Soit qui sont novices soit qui ont juste besoin d’être rassurées et guidées pour avoir une vision à 360° de tout ce que l’on peut faire en la matière.
Choix de la plateforme, sources de trafic, conversion, fidélisation, analyse du parcours client… Les thématiques abordées sont en effet très larges !
A.D. : Oui, une journée de formation serait nécessaire en soi pour chaque point abordé ! Mais l’idée, c’est justement de faire un survol des grands fondamentaux du commerce électronique et de donner le plus d’inspiration et de valeur aux participants en termes de conseils pratiques et stratégiques.
Personnellement, je suis spécialisé dans les produits de Google comme Google Ads ou Google Analytics. Mais on va aller bien au-delà , en parlant de référencement, d’infolettre, de réseaux sociaux, de stratégie de conversion… L’objectif, c’est vraiment de partager la vision globale pour sensibiliser les participants aux actions les plus importantes et avoir une stratégie divesifiée. Il n’est jamais bon en effet de n’avoir qu’un seul canal marketing. La diversité, c’est la clé.
Quelles sont les erreurs courantes commises quand on veut lancer sa boutique en ligne ?
A.D. : Il y en a plusieurs. On peut penser par exemple au fait de se précipiter et ne pas prendre le temps de se questionner sur le choix de sa plateforme. On voit des personnes qui, six mois après le lancement de leur site, doivent tout refaire car cela ne fonctionne pas.
Personnellement, je suis un grand adepte de l’approche du produit minimum viable (MVP en anglais). C’est-à -dire assumer de ne pas avoir quelque chose de parfait au début mais fonctionnel et qui permet de répondre au besoin de la clientèle.
Il y a aussi toute la question de comment susciter l’intérêt en ligne. Quand on a pignon sur rue, les gens rentrent naturellement dans la boutique. Mais en ligne, les consommateurs ne viennent pas forcément tout seuls. Bien souvent, les entrepreneurs ne conçoivent pas cela. Et l’on retrouve des plateformes qui sont plus axées sur la pensée du commerçant que sur les besoins de la clientèle.
C’est-Ã -dire ?
A.D. : En fait, il faut bien voir deux choses. D’une part, les gens ne se rendent pas compte qu’ils ont une mine d’or entre les mains avec le contact humain qu’ils ont acquis s’ils ont une boutique physique. Ils n’exploitent pas suffisamment cette proximité sur Internet.
D’autre part, les codes ne sont pas les mêmes en ligne. Il faut mettre en avant ses arguments marketing distinctifs de la concurrence (Unique Selling Proposition en anglais). La plupart ne vont pas penser non plus à créer d’offre spécifique pour le Web. Je pense aussi aux pages produits qui ne sont pas assez détaillées car ils ne sont pas habitués à donner autant d’informations. Alors que c’est ce qui va convaincre les acheteurs et les aider à prendre leur décision.
Il n’y a rien de pire qu’une page produit où tu n’as pas les informations dont tu as besoin. Je prends mon exemple : je cherchais un sac pour chien afin de prendre l’avion. J’avais donc besoin de connaître la taille et le poids du sac pour m’assurer que cela correspondait bien aux spécifités des compagnies aériennes. Des fournisseurs en ligne ne transmettaient pas ces informations : c’est une vente perdue pour eux. C’est bête car cela se joue sur un détail.
Les habitudes des consommateurs sont en effet bien différentes en ligne…
A.D. : L’internaute a l’embarras du choix. Il n’y a pas de lien humain donc les internautes sont plus volatiles. Mais, je me répète, tout l’enjeu est de savoir exploiter son existence passée en physique.
Je pense notamment à l’infolettre qui devient indispensable aujourd’hui quand on est en ligne. On est face à un public captif, déjà converti et qui peut encore acheter. Voire qui peut amener d’autres clients.