Les Millennials démissionnent plus que les autres générations: nos conseils pour garder vos talents
21 septembre 2018
Le récent Visier Insights Report confirme la volatilité des employés milléniaux, qui démissionnent dans une proportion presque deux fois plus grande que les autres travailleurs cumulant la même ancienneté au sein d’une entreprise. Les faits saillants.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, abordons un instant la difficulté de comparer les générations entre elles. Les chercheurs du Visier Insights Report ont commencé par comparer le taux de démission actuel (comprendre : taux de départ volontaire dans la dernière année) des Milléniaux avec les autres tranches d’âges. Le gouffre est immense : 29,1% pour les Milléniaux contre 9,2% pour les non-Milléniaux.
Dans une certaine mesure, il est normal que les jeunes travailleurs changent plus souvent d’emploi; ils sont à l’étape de cumuler de l’expérience et certains jeunes adultes cherchent encore leur voie. Les boomers et les X ont fait pareil avant eux.
Dans ce cas, peut-on comparer les générations à un même âge (par exemple : comparer le comportement des X, des Y et des boomers dans leur vingtaine respective)? Les chercheurs du Visier Report en doutent :
Cette approche a des lacunes : les cycles économiques marqués par des périodes de croissance et de récession ont un impact dominant sur l’emploi et les décisions RH. La situation économique et les politiques d’entreprise des années 60 ne sont pas les mêmes qu’aujourd’hui, rendant une comparaison des générations indépendante de l’âge difficile. »
Pour contourner ce problème, les chercheurs du Visier Insights Report ont plutôt choisi de comparer des professionnels Milléniaux et non Milléniaux ayant cumulé une ancienneté comparable au sein d’une entreprise (le seuil a été fixé à 4 ans et moins).
On se rend alors compte que les Milléniaux ayant 4 ans et moins d’ancienneté quittent un employeur dans une proportion presque deux fois plus grande que les autres travailleurs ayant 4 ans et moins d’ancienneté : 34,5% contre 19,4%.
2 principaux facteurs de rétention
Il existe toutefois des facteurs aplanissant ce déficit de loyauté entre les Milléniaux et les autres générations.
- Le premier est le fait d’accéder à des postes de direction. En effet, les gestionnaires milléniaux ont un taux de démission de seulement 11,9 % (comparativement à 36,2 % dans le cas des Milléniaux non gestionnaires).
- La promotion est un autre outil de rétention, quand on juge qu’un jeune employé vaut la peine qu’on se batte pour le garder. Un gestionnaire millénial qui est promu voit son taux de résignation diminuer de 3,1% et un Milléniaux non-gestionnaire de 2,3%.
C’est toutefois l’absence de promotion qui heurte le plus : les gestionnaires milléniaux non promus le prennent très mal, voyant le taux de démission augmenter de 5,2%, comparativement à 2,5% dans les cas des Milléniaux non gestionnaires.
Le conseil des chercheurs du Visier Insights Report, face à ces constats :
Passez en revue vos meilleurs talents aux postes critiques, à la recherche de stagnation dans les promotions. De plus, considérez accorder des bonus normalement réservés aux plus hauts salariés (comme des paiements différés ou des actions) aux gestionnaires de premier niveau comme façon de retenir de moins expérimentés, mais non talentueux professionnels. »