Les Québécois diversifient leurs sources d’information
Les citoyens de la province sont toujours fidèles à la télévision, mais se servent beaucoup de la Toile pour rester à l’affût de tout. C’est ce que nous révélait un nouveau volet de l’Enquête «NETendances 2017» du CEFRIO publié aujourd’hui: Internet pour s’informer et communiquer.
1er mars 2018
En 2017, les Québécois utilisent en moyenne trois médias différents pour accéder à du contenu journalistique, qu’ils soient de type traditionnel ou qu’ils proviennent du Web. La télévision occupe toujours la première place avec un taux de 72 % malgré une diminution de 7 points de pourcentage comparativement à  2016. Les sites Web (excluant les réseaux sociaux) et la radio se situent tous deux au deuxième rang chez les Québécois qui consultent l’information avec un taux de 48 %. Viennent ensuite les réseaux sociaux (40 %), les applications mobiles comme La Presse+ et Radio-Canada (33 %), les journaux imprimés (32 %) et les revues imprimées (16 %).
Évidemment, Internet continue sa progression auprès des Québécois comme source d’information. Depuis les cinq dernières années, ce taux est passé de 58 % à 71 %, ce qui représente une augmentation de 13 points de pourcentage. Cette croissance est d’autant plus marquée chez les adultes âgés de 65 à 74 ans (30 % en 2013 vs 52 % en 2017).
Médias sociaux et actualités
L’utilisation des médias sociaux pour s’informer demeure stable depuis trois ans. Encore une fois cette année, Facebook est de loin la plateforme la plus populaire pour accéder aux nouvelles (36 %) surtout auprès des 18 – 34 ans: 64 % chez les 18 – 24 ans et 53 % chez les 25 – 34 ans. Les réseaux sociaux tels que YouTube, Instagram, Twitter, LinkedIn et Snapchat se situent loin derrière avec des taux variant de 12 % à 3 %.
La montée en popularité des assistants personnels à la maison tels que Google Home ou Amazon Echo pousse certains éditeurs de nouvelles à créer des applications audio qui ont comme fonction de résumer l’actualité et la météo aux consommateurs. Bien que cette technologie soit encore en émergence au Québec, les médias d’information doivent en tenir compte, car ces appareils bouleverseront les habitudes de consultation de l’actualité. De plus, certaines études américaines prévoient qu’un foyer sur deux aux États-Unis sera équipé de ces appareils d’ici quelques années», affirme Claire Bourget, directrice principale de la recherche marketing au CEFRIO.
S’informer sur des appareils mobiles
Toujours selon les données de notre enquête, 77 % des adultes québécois possèdent un appareil mobile (téléphone intelligent ou tablette numérique) et 41 % l’utilisent pour se renseigner sur l’actualité, un résultat stable depuis les dernières années. Les diplômés universitaires (57 %), ceux ayant un revenu familial supérieur à 80 000 $ et ceux âgés de 25 à 44 ans sont plus nombreux à consulter l’actualité sur un appareil mobile. Même si le taux d’adoption est moins élevé chez les 65 à 74 ans (30 %), on observe une augmentation significative de 18 points de pourcentage sur 5 ans dans l’usage des appareils mobiles pour s’informer.
Des modes de communication qui varient selon l’âge
Pour communiquer entre eux, les Québécois utilisent le téléphone fixe (68 %), le téléphone cellulaire (70 % pour appels et textos) ainsi que les outils Internet (68 %). Les 18 – 34 ans font davantage usage du cellulaire (88 %) et des outils Internet (80 %) tandis que les 55 ans et plus optent pour le téléphone fixe (79 % des 55 à 64 ans et 89 % des 65 ans et plus). Par ailleurs, la grande majorité des adultes (86 %) qui ont un appareil mobile l’utilise pour communiquer avec leurs proches, que ce soit par clavardage, messagerie instantanée, textos ou courriels.
À propos de NETendances 2017
L’enquête NETendances du CEFRIO dresse depuis plus de 17 ans un portrait intégré et actualisé des grandes tendances en matière d’utilisation d’Internet et du numérique au Québec. NETendances 2017 a été réalisé grâce au soutien financier du Mouvement des caisses Desjardins, de Vidéotron, du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, sans oublier la collaboration de BIP – Bureau d’intervieweurs professionnels pour la collecte de données.
À propos du CEFRIO
Organisme de recherche et d’innovation, le CEFRIO accompagne les entreprises et les organisations dans la transformation de leurs processus et pratiques d’affaires par l’appropriation du numérique. Membre de QuébecInnove, le CEFRIO est mandaté par le gouvernement du Québec afin de contribuer à l’avancement de la société québécoise par le numérique. Il recherche, expérimente, enquête et fait connaître les usages des technologies de l’information et des communications dans tous les volets de la société. Son action s’appuie sur une équipe expérimentée, un réseau de plus de 90 chercheurs ainsi que l’engagement de plus de 250 membres. Son principal partenaire financier est le ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation.
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