Les références… plus importantes que vous le pensez!
10 octobre 2019
Désuètes, les références ? Délaissées des employeurs, croyez-vous? Absolument pas! Un nouveau sondage de la firme Accountemps révèle qu’un candidat sur trois se voit éjecter du processus d’embauche en raison de ses références. Explications.
D’une part, on entend dire que les organisations n’osent plus donner des références « négatives » de peur de représailles judiciaires de la part des candidats « lésés ». D’autre part, on entend aussi dire que les organisations ne font plus confiance aux références externes, pour cette même raison, et que certaines renoncent à les demander.
Il est dès lors tentant d’en conclure que les références ne comptent plus pour grand-chose dans le processus d’embauche, et qu’il n’y a pas lieu de s’en soucier comme candidat. Mais c’est faux. Archifaux!
Un nouveau sondage de la firme Accountemps remet les pendules à l’heure à ce sujet. Les gestionnaires seniors sondés par la firme de ressources humaines disent écarter environ 34 % des candidatures par le biais d’une vérification des références soumises par les candidats. C’est donc une personne sur 3 qui passe à la trappe en raison de mauvais commentaires de la part d’un ancien employeur.
Les vérifications de références ont autant de poids que n’importe quelle autre étape du processus d’embauche, et un faux pas peut vous ramener à la case départ, soutient ici Michael Steinitz, directeur général d’Accountemps. Trop souvent, on y réfléchit après-coup, mais les candidats doivent s’y préparer avec soin et de manière appropriée. Si une référence est prise au dépourvu par un appel du responsable du recrutement, cela pourrait avoir une incidence sur la conversation ou, pire, compromettre votre candidature. » Â
Les deux aspects qui intéressent le plus les gestionnaires qui vérifient les références sont les suivantes : connaitre les forces et les faiblesses du candidat (38%) et valider ses tâches et expériences de travail passées (22%).
On est donc loin du jour où les entreprises abandonneront en bloc la vérification des références. Et ce, même si plusieurs professionnels RH n’y croient plus et prêchent pour son abolition, comme le recruteur Ed Nathanson (lire It’s Time to Scrap Reference Checking – Here is Why).
Car, en fait, il y a probablement plus encore de professionnels RH qui travaillent à réformer cette pratique, pour en rétablir son efficacité (lire cet article de la firme Robert Half, qui ne lâche pas le morceau : Tips to Get the Most Out of Reference Checks).
L’importance de préparer le terrain
Par conséquent, Michael Steinitz invite les candidats à choisir minutieusement leurs références avant de les inclure dans la liste soumise à l’employeur.
Cherchez une personne qui pourra témoigner de vos compétences spécifiques pour le défi que vous vous apprenez à relever et assurez vous que son entreprise lui donne la liberté de se prononcer sur votre candidature. »
De plus, il y a des petites attentions qui peuvent aider à préparer le terrain aussi bien du côté de la personne qui sert de référence que du côté de l’employeur chez qui on postule. Michael Steinitz suggère aux candidats de joindre un résumé et une description de poste de la personne citée en référence, pour aider le recruteur à situer son parcours.
Aussi, le directeur général d’Accountemps rappelle l’importance de prévenir vos références et de les tenir au courant du processus d’embauche, pour éviter qu’elles ne soient prises au dépourvu par un appel d’un recruteur!