Philippe Piron (Fnac-Darty Exploitation) : « Nous recherchons pour cette année 500 CDI »

19 mars 2021

Fin février, le groupe Fnac-Darty a présenté un nouveau plan stratégique à horizon 2025 baptisé « Everyday ». Afin de miser encore plus sur les services et la durabilité. Entrevue avec Philippe Piron, le Directeur des ressources humaines de Fnac-Darty Exploitation.

Pourriez-vous déjà revenir sur le nouveau plan stratégique et ce que cela veut dire concrètement pour Fnac-Darty ?

Philippe Piron : Nous venons en effet de dévoiler notre stratégie groupe à horizon 2025. On revendique un retail omnicanal qui soit humain et digitalisé. On a mis beaucoup de Darty.com dans Darty et de Fnac.com dans nos magasins Fnac.

Maintenant, la question va être : Comment mettre l’esprit de nos magasins au sein même de nos sites ? Comment apporter nos compétences magasins, ce pourquoi on est plebsicité, au sein même de nos réseaux digitaux ?

On a commencé à initier ce changement par le biais de nos équipes de vente, avec un POC (=preuve de concept) sur la visio vendeur ou le live stream. Soit une nouvelle manière d’interagir en relation directe avec nos clients qui démarrent leur parcours d’achat par le biais du site.

Ces derniers se retrouvent ainsi en visio avec un vendeur avec un gilet fnac dans un magasin qui va pouvoir les orienter sur le bon produit à choisir. Cela donne une dimension humaine au conseil. L’objectif étant d’avoir un parcours sans couture entre le physique et digital.

Avec un accent particulier sur la durabilité, est-il indiqué dans vos communications.

P.P. : Le conseil de nos vendeurs va effectivement évoluer. L’hyperchoix ne suffit plus. Nous voulons aussi nous insérer dans l’adoption de comportements durables.

Un vendeur va dorénavant conseiller son client en fonction d’un indice de durabilité. Autrement dit, entre deux produits à usage et prix égaux, les vendeurs vont l’éclairer sur une certaine garantie de réparabilité.

Comment opère-t-on un changement de ce type en termes de formation interne ?

P.P. : Ce n’est pas une mince affaire, en effet. Nous rassemblons plus de 12 000 vendeurs au total. L’objectif, c’est ainsi d’arriver à mieux les outiller, mieux les former et mieux les alimenter en données, notamment sur ces enjeux environnementaux.

On va cultiver en fait notre ADN. A savoir que nous avons des vendeurs qui sont passionnés, curieux d’innovation et de nouvelles technologies. Cela n’enlevera donc rien à la relation client.

Et en termes de culture d’entreprise, y a-t-il des adaptations à prévoir ?

P.P. : Oui, on veut ancrer une nouvelle culture. Nous ne voulons plus être uniquement sur un modèle transactionnel. Aujourd’hui, nous voulons devenir un allié permanent du client et nous baser sur un modèle relationnel de long terme, lié à la fréquence de leur usage. Et être là à n’impotre quel moment de la vie de leur produit (achat, conseil, installation, usage, question etc.), en prenant aussi une place au sein de leur foyer. Ce qui change beaucoup, pour nous.

Prévoyez-vous des recrutements ?

P.P. : Oui, nous recherchons pour cette année 500 CDI, soit 200 techniciens, 150 vendeurs cuisine et 150 livreurs. Majoritairement en ÃŽle-de-France mais aussi en province.

D’ailleurs, nous venons de dévoiler notre nouveau site Carrières.

Sur quel message entendez-vous positionner votre marque employeur ?

P.P. : Notre campagne de recrutement s’article autour de cette baseline : « Pourquoi pas vous ? »

Le mot clé ici, c’est diversité. Nous essayons en effet de développer la parité sur ces métiers. Nous lançons d’ailleurs un appel : ces métiers peuvent paraître sexués… mais ils sont bien ouverts aux femmes !

Aussi, nous ne faisons pas un discours pour dire que nous proposons 500 emplois pour les jeunes. Ils sont bien entendu les bienvenus mais c’est ouvert à tout le monde, qu’importe la tranche d’âge. Car ces postes nécessitent aussi une certaine maturité et ils peuvent répondre à différents types de vie.

Nous cherchons des gens qui aiment travailler en autonomie et, cela peut paraître évident, mais qui ont le permis de conduire. Il faut aussi savoir qu’on propose un plan de formation, un onboarding digne de ce nom et un accompagnement par un tuteur pour faire ses premiers pas.