Quand LinkedIn donne des conseils aux recruteurs
Selon un récent sondage LinkedIn, la vaste majorité des professionnels sont ouverts à de nouvelles opportunités d’emploi, ils aiment se faire courtiser et ils veulent être contactés directement par l’entreprise.
10 août 2017
Ce sont en effet quelques-uns des résultats tirés du vaste sondage mené par LinkedIn auprès de 14 000 professionnels à travers le monde, en avril dernier. L’objectif de ce sondage: découvrir «comment [les professionnels] trouvent leur emploi, ce qui les motive à changer d’emploi, et ce qu’ils veulent à chaque étape du processus du recrutement».
Ce qui motive les professionnels à changer d’emploi ne devrait surprendre personne: le salaire (45 %) vient loin devant, suivi d’un meilleur «fit» de compétences (37 %), plus d’opportunités de croissance (36 %) et plus de défis (36 %).
Cela dit, les auteurs du rapport mettent en garde les recruteurs de simplement miser sur l’argent pour attirer les candidats:
La recherche montre qu’obtenir plus de revenus apporte plus de bonheur, mais seulement jusqu’à 75 000 $ par année. Et si l’argent est un gros motivateur pour les tâches répétitives, il peut nuire à la performance de taches créatives et complexes.»
Tout est dans la manière
Revenons en arrière un instant. LinkedIn s’est intéressé à la meilleure manière d’approcher des candidats potentiels. Tout d’abord, il est bon de savoir que la plupart des professionnels, qu’ils soient en recherche d’emploi ou non, demeurent intéressés par des offres professionnelles. Si bien que certains seraient aux prises avec le career FOMO... La «peur de manquer une opportunité de carrière», comme le titrait le Forbes.
Bref, malgré les plaintes de certains utilisateurs de LinkedIn exaspérés de se faire approcher de manière intempestive, une majorité de candidats demeurent flattés de se faire contacter par un recruteur (63 %).
Plus intéressant encore, 56 % des candidats potentiels préfèrent recevoir un message d’une personne en autorité à l’intérieur même de l’entreprise qui veut les avoir. Un conseil: les chasseurs de têtes ont avantage à travailler de pair avec les recruteurs internes.
De plus, les recruteurs doivent savoir que les candidats ont des attentes précises par rapport au premier contact. Pour qu’ils acceptent de répondre, le message du recruteur doit dépasser les généralités et contenir des informations précises. Les plus importantes? La description du poste (89 %), la fourchette de salaire (72 %) et un portrait de l’entreprise (69 %).
Encore une fois, les auteurs de l’étude font quelques mises en garde. Car ce n’est pas parce que les candidats veulent «tout savoir» qu’il faut leur livrer toute l’information en vrac. LinkedIn suggère, par exemple, de détailler les tâches du poste offert, mais d’en omettre le salaire.
Quand il y a un déficit entre ce que nous savons et ce que nous voulons savoir, illustrent les auteurs, nous nous sentons forcés de rechercher l’information. C’est une démangeaison mentale que nous devons gratter.»
L’autre conseil de LinkedIn est de personnaliser le message d’approche en évoquant les réussites du candidat visé. Cette attention sera appréciée. En fait, 54 % des candidats déclarent vouloir savoir pourquoi ils constituent un «bon fit» dès le premier message.
Des candidats assoiffés d’informations
Dès qu’un candidat se montre intéressé par votre entreprise, rappelez-vous qu’il ne restera pas les bras croisés à attendre que vous l’abreuviez d’informations. Il va faire ses propres recherches.
Sa première destination sera votre site Web, dans 53 % des cas. Si le candidat est convoqué en entrevue, il a 63 % de chances d’utiliser ce même site Web comme première source d’information. Pensez à y ajouter une section carrière ou recrutement. Ce sera grandement apprécié des candidats.
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