Quelles sont les futures tendances de l’expérientiel ?
3 juin 2024
Sam Altman, le cofondateur d’OpenAI (ChatGPT) n’était pas présent à C2 Montréal. Pourtant, ses propos planaient sur la journée thématique consacrée à l’expérientiel et l’immersif lors du grand événement d’affaires créatif. Il fait en effet la prédiction qu’une toute nouvelle catégorie d’emploi allait exister dans un horizon de 5 à 10 ans : celui de créateur « d’expériences fantastiques d’humain à humain ».
En ouverture de la conférence « Nouveau modèles d’affaires expérientiels », Erica Boeke, PDG de XP Land, n’a pas manqué de rappeler les propos du balado The Logan Bartlett Show. Sam Altman s’était fait demander quels types d’emploi n’existant pas aujourd’hui deviendraient communs dans 5 ans. Sa réponse ?
La grande catégorie des arts et du divertissement, avec de plus en plus de connexions d’humain à humain. Je ne sais pas ce que le titre d’emploi sera, mais il y aura une prime aux expériences fantastiques, d’humain à humain, en personnes. »
Erica Boeke a renchéri sur ce point :
Nous assistons actuellement à la renaissance de l’expérientiel. Les gens ont finalement compris que se rassembler est besoin humain de base. C’est aussi essentiel que respirer et boire de l’eau. »
Tout au long de cette journée consacrée à l’expérientiel, les conférenciers ont tenté mieux définir le concept. Quel était le moteur de l’expérientiel? Plusieurs conférenciers ont suggéré le storytelling, la curiosité et le simple fait de partager un moment « ensemble ».
Lors de la conférence d’ouverture, Nell Whitley, directrice générale de Marshmallow Laser Feast, a suggéré l’idée qu’une expérience immersive devait « permettre aux gens de faire quelque chose qu’ils n’ont pas le droit [ou la possibilité] de faire habituellement. » Quelque chose qui sort de l’ordinaire, certes, mais qui transgresse également un interdit. La productrice anglaise a donné l’exemple d’un ancien projet, où l’installation publique donnait l’occasion à un utilisateur de lancer un très gros objet « virtuel » en bas d’un vrai immeuble.
Quelques écueils sur la route
Les producteurs d’expériences immersives invités à cette conférence ont identifié deux défis importants dans le développement de cette industrie. Le premier est la création d’un réseau de distribution de ces expériences. Pour le moment, il existe peu d’endroits pour recevoir une expérience immersive.
Nous voulons la plus grande audience possible, alors nos spectacles doivent voyager, a expliqué Manon McHugh, directrice en développement d’affaires et marketing de Moment Factory. En tant qu’industrie, nous devons créer de nouveaux espaces d’expérimentation [sandbox] qui sont pertinents pour ce genre de spectacle. »
La directrice a donné l’exemple du nouveau district Aera15 à Las Vegas, qui a prévu des espaces avec les infrastructres de base pour des expériences immersives en résidence, en plus de ses expériences permanentes.
L’autre obstacle auquel feront face les joueurs du secteur expérientiel est le temps limité que chaque personne peut consacrer à ces activités dans une semaine.
Je ne vois pas de compétiteurs avec ce qu’on fait, autre que le fait de partager [son temps] dans un week-end. À mesure que les expériences sont de plus en plus réalistes, nous sommes en concurrence avec une sortie au parc par exemple.»
Voilà pourquoi ces expériences doivent être, selon le mot de Sam Altman, « fantastiques »!
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