Référencement dans les outils d’IA générative : L’art d’apparaître dans la bouche de ChatGPT

9 septembre 2025
Avec l’arrivée des applications d’IA générative, un nouveau filtre de médiation s’est ajouté entre le contenu que l’on produit en tant que marque et l’auditoire ciblé. Il ne suffit plus de réfléchir en termes de SEO («search engine optimization») mais aussi considérer le GEO («generative engine optimization») ou GSO («generative search optimization»). Voyons de quoi il s’agit.
Qu’on ne s’y trompe pas. L’outil de recherche préféré des Internautes demeure encore aujourd’hui Google Search. Avec ses 13 milliards de requêtes par jour, il continue de détenir la part du lion de la recherche Web, loin devant ChatGPT et consorts, qui répondent à moins de 1% des questions des Internautes (selon une étude de SparkToro).
Toutefois, ce type de recherche propulsé à l’IA ne peut être ignoré, pour au moins deux raisons. D’une part, ceux qui utilisent l’IA comme moteur de recherche ont une bonne littératie numérique; on peut présumer qu’ils constituent une cohorte de professionnels hautement qualifiés, ayant un bon pouvoir d’achat ou un rôle décisionnel dans leur organisation.
Ensuite, et c’est peut-être le plus important à retenir, Google Search lui-même intègre déjà l’IA générative dans son interface (le fameux «Aperçu généré par l’IA»).
D’une manière ou d’une autre, il faut tenir compte du fonctionnement des algorithmes génératifs pour se faire voir dans les moteurs de recherche. Voyons comment.
1. Penser « contexte » et « pertinence »
Pour apparaître dans les recherches de ChatGPT, il faut se mettre dans la tête du robot et comprendre, ultimement, ce qu’il cherche à faire. Contrairement à Google Search, l’IA générative veut répondre à une question plutôt que pointer vers un contenu ou un site pertinent.
Le référencement classique vise une page de résultats des moteurs de recherche (SERPs) avec une liste de liens, explique Frédérique Biau, sur SiteW. Le GSO, en revanche, vise une réponse générée par l’IA. L’intelligence artificielle peut synthétiser des informations provenant de dizaines de sources. Dans le domaine du référencement, vous vous battez pour être le résultat ; dans le domaine du GSO, vous cherchez à faire partie du résultat. »
Leçon à retenir : adapter son site pour donner des informations claires, précises, complètes, dans un langage naturel, à travers toutes les pages et non une seule page de référence.
L’intelligence artificielle puise dans de multiples sources (bases de connaissances, articles, forums, etc.) simultanément. Cela signifie que c’est votre empreinte numérique globale qui est importante : votre site web, votre blog, vos mentions dans la presse, les entrées Wikipédia, les forums de questions-réponses de votre secteur… », pousuit-il.
2. Proposer du contenu « différencié »
Deuxième élément à considérer : l’IA générative est maître dans l’art de générer du contenu… générique. Il n’a pas besoin d’aide de quiconque pour cela. Si on veut sortir dans ses recherches et le convaincre de vous citer comme source, il faut qu’il ait l’impression que le contenu à citer est unique.
« Démarquez-vous avec un contenu unique que l’IA ne peut pas facilement produire, comme des collaborations avec d’autres personnes et sites Web, des tutoriels vidéo, des recherches ou des sondages originaux, suggère Natasha Tatta, fondatrice du groupe Facebook Info IA Québec. Racontez des histoires authentiques, et organisez des webinaires en direct pour renforcer la confiance et engager vos visiteurs. »
3. Se mettre dans les souliers d’un utilisateur
Le dernier élément à tenir en compte se passe du côté utilisateur. Quand on fait une recherche sur l’IA générative, la réponse est généralement toute « donnée » dans le texte généré, surtout quand la question est simple. Si on veut attirer les gens sur un site Web, il est préférable de miser sur des contenus qui demandent un peu plus d’investigation.
Concentrez-vous sur des mots-clés qui encouragent les visites sur les sites, comme les guides détaillés ou les sujets YMYL (les sujets qui peuvent influer sur le bonheur, la santé, la stabilité financière ou la sécurité d’une personne), donne aussi comme conseil la fondatrice d’Info IA Québec. Par exemple des instructions, des conseils, ou des erreurs courantes à éviter. »
Que l’on parle de SEO ou de GEO, le combat sera toujours celui de la « pertinence ». Que ce soit Google ou ChatGPT, toutes ces applications ont un sens dans la mesure où elles démontrent leur utilité aux Internautes. Viser la pertinence, donc, sera toujours gagnant.
