Remixt, la plateforme qui veut révolutionner la sensibilisation aux enjeux de diversité et d’inclusion en entreprise Reviewed by Kévin Deniau on . 9 avril 2021 Sensibiliser aux agissements sexistes ou au racisme au travail par le biais de vidéos humoristiques et décalées, c'est le pari de la nouvelle plate 9 avril 2021 Sensibiliser aux agissements sexistes ou au racisme au travail par le biais de vidéos humoristiques et décalées, c'est le pari de la nouvelle plate Rating: 0

Remixt, la plateforme qui veut révolutionner la sensibilisation aux enjeux de diversité et d’inclusion en entreprise

9 avril 2021

Sensibiliser aux agissements sexistes ou au racisme au travail par le biais de vidéos humoristiques et décalées, c’est le pari de la nouvelle plateforme Remixt. Entrevue avec l’un de ses cofondateurs.

Remixt se définit comme une solution de sensibilisation et de diagnostic autour des sujets de diversité et inclusion. Créée il y a deux ans, elle compte déjà parmi ses clients la banque Natixis, le groupe RATP ou quelques startups membres de la FrenchTech.

On est en contact avancé également avec d’autres grands groupes », assure Maxime Ruszniewski, l’un de ses cofondateurs.

La jeune entreprise veut prendre le contre-pied des solutions existantes sur ces enjeux qui sont loin d’être faciles à gérer. Et pour cause.

On me sollicitait souvent pour intervenir dans les entreprises pour parler de sexisme et d’égalité, témoigne l’entrepreneur. Et à chaque fois, c’était un peu les mêmes personnes qui se présentaient aux formations : souvent des femmes – alors qu’on parlait de sexisme, c’est un comble ! ».

Le problème selon lui vient des formations traditionnelles données sur un ton un peu monocorde et qui peuvent paraître moralisatrices. Pour révolutionner la sensibilisation sur ces sujets, Maxime Ruszniewski se base sur une tendance actuelle profonde : notre addiction pour les séries !

Paleo & Co, la grotte comme décor

Cet ancien journaliste, avocat de formation, décide alors de créer une série des capsules vidéos, avec des personnages en peau de bête dans une grotte, pour traiter de ces questions de sexisme, d’homophobie, de discrimination, de handicap etc.

Chaque épisode traite d’un sujet et est accompagné d’infos pratiques, de quizz, de questionnaires et des actions entreprises par l’entreprise cliente, qui peut personnaliser son parcours », ajoute-t-il.

Ces vidéos sont bien entendu la marque de fabrique de Remixt qui vend ainsi des parcours de formation thématiques aux entreprises, avec un tarif variant selon le nombre de salariés et de parcours choisis. 9 parcours sont proposés pour le moment, notamment « handicap », « LGBT+ », « agissements sexistes » etc.

Mais ce n’est pas tout. La plateforme a aussi développé un outil de diagnostic en ligne qui permet à chaque salarié de s’exprimer de manière anonyme librement sur le sujet traité.

On ne fait plus de la diversité et de l’inclusion comme avant. Aujourd’hui, on est obligé de demander la participation des salariés, indique Maxime Ruszniewski. Soit par des questions fermées de type : « Avez-vous constaté des comportements sexistes au sein de votre entreprise ? » Soit par le biais de questions ouvertes, que l’on reformule ensuite, pour que la personne qui témoigne soit bien anonyme. Cela responsabilise et tout le monde prend sa part. »

L’effet du confinement

Résultat pour les entreprises ? Un diagnostic affiné qui leur permet de mieux cibler ainsi leurs problèmes internes et leurs potentiels besoins de formation.

Si depuis la vague #MeToo, le sujet est de plus en plus en haut de la pile des enjeux RH, Maxime Ruszniewski note qu’il a pris un essor considérable après le premier confinement. 

Comme si on se rendait compte qu’on ne pourra plus jamais avoir les mêmes relations de travail après. Et qu’il convient de mieux comprendre les problèmes… pour donner envie aux employés de revenir au bureau plutôt que de rester chez soi ! Le changement d’état d’esprit est très clair, » constate-t-il.

Celui qui s’est forgé de solides convitions féministes lors de son passage au Ministère du droit des femmes trouve qu’il y a encore un long chemin à parcours.

Il est plus rare de voir des comportements très grossiers comme des mains aux fesses. Mais la réalité est plus insidieuse aujourd’hui… ce qui n’en reste pas moins grave, juge Maxime Ruszniewski. Comme appeler une collègue « Ma belle », interrompre plus souvent une femme en réunion etc. »

Un combat qu’il poursuit chevillé au corps :

J’ai toujours été sensible aux discriminations. Et pour commencer, il faut s’attaquer à la première d’entre elle ! C’est un énorme levier pour combattre d’autres discriminations ensuite ».

A propos de l'auteur

Kévin Deniau
Journaliste numérique - Isarta Infos

Passionné par le marketing et les nouvelles technologies, Kévin a travaillé en tant que journaliste économique. Il a également été entrepreneur. Vous pouvez le contacter sur Twitter @kdeniau ou par courriel kevin.deniau@isarta.com

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