Véhicules autonomes: certaines perceptions changent rapidement
Dans les dernières années, y voyant l’avenir de l’automobile, plusieurs organisations ont investi des sommes considérables dans le développement de technologies liées aux véhicules autonomes.
9 mars 2018
De même, elles ont dépensé des milliards de dollars afin de développer des voitures électriques.
À titre d’exemple récent, à la fin du mois de février, le milliardaire chinois Li Shufu investissait 9 milliards de dollars dans Daimler. Devenant son plus important actionnaire, il espère que ses dollars aideront l’entreprise dans le développement de véhicules électriques et autonomes.
Parallèlement à ces investissements, du travail doit être fait pour convaincre les consommateurs de la valeur de ces nouveaux types de véhicules.
De ce côté, certains indicateurs se révèlent plutôt positifs alors que d’autres ont de quoi inquiéter le marché.
D’abord, pour ce qui est des bonnes nouvelles, la part des consommateurs qui estiment qu’un véhicule entièrement autonome ne serait pas sécuritaire a drastiquement diminué dans la dernière année. Selon un sondage de Deloitte, qui s’intéresse de près à la question, ce pourcentage a diminué de 20 % à 25 % dans la plupart des pays sondés. En France par exemple, il est passé de 65 % en 2017, à 37 % en 2018. Il s’agit d’une baisse importante. Reste toutefois que plus d’un tiers des consommateurs (plus de la moitié en Corée du Sud ou encore au Japon) ont encore des craintes. Au moins, les fabricants ont encore plusieurs années pour les convaincre, puisque des véhicules 100 % autonomes ne rouleront pas sur nos routes demain matin.
Mentionnons aussi que, pour l’instant, plusieurs conducteurs ne sont pas prêts à débourser un sou pour ces nouvelles technologies (50 % en Allemagne). De plus, plusieurs de ceux qui sont prêts à payer davantage sont disposés à y investir des sommes si petites (souvent moins de 1000 $), qu’elles n’égalent pas l’investissement nécessaire pour développer et équiper les voitures de telles technologies.
La situation est similaire pour ce qui est des moteurs électriques. À l’exception de citoyens de pays comme la Chine, le Japon et l’Italie, une majorité de consommateurs envisagent un véhicule muni d’un moteur à essence lors de leur prochain achat. C’est le cas de 71 % des consommateurs canadiens.
Une hausse importante du coût de l’essence ou encore une baisse du prix de ces véhicules pourrait évidemment modifier le portrait actuel. D’ici là , la guerre sera féroce entre tous les joueurs impliqués dans ce secteur, qui voudront le plus rapidement possible rentabiliser les milliards investis dans ces nouvelles technologies.