Vivala lance un label en bien-être numérique pour les entreprises
18 novembre 2021
La jeune entreprise Vivala vient d’annoncer le lancement d’un Label pour reconnaître les entreprises qui s’organisent pour mettre en place une déconnexion numérique en dehors des heures de travail. On s’entretient avec sa fondatrice, Laurie Michel.
Il n’y a pas si longtemps que ça, il m’arrivait de me brosser les dents en essayant de répondre à un mail sur mon téléphone. Parce que le temps est précieux, non ? Je voulais essayer de maximiser chaque seconde pour avancer ma to-do. Pour pouvoir m’offrir du temps à moi, un peu plus tard. Mais le problème c’est qu’il n’y avait jamais de  »plus tard ».
Voici les quelques lignes qui apparaissent quand on arrive sur le site de Laurie, Vivala. Cette ex-athlète de haut niveau en équitation, notamment en saut d’obstacles, devenue responsable qualité puis stratège en marketing numérique est en effet une ancienne « accro » à son smartphone et à ses mails. Connectée matin, midi et soir, le cerveau en activité permanente, elle a pris conscience de ses limites lorsqu’elle est tombée en épuisement professionel.
Elle démissionne alors et commence à se poser la question de l’aspiration par le numérique. Quelques mois plus tard, naissait Vivala. Une entreprise qui offre un accompagnement et sensibilise les équipes en bien-être numérique, avec des ateliers personnalisés. Mais aussi des produits pour aider ses clients à mettre en place des habitudes numériques saines.
« Il faut savoir que 70% de la population a déjà essayé de réduire sa consommation numérique sans y parvenir. Etre hyperconnecté a des répercussions sur la santé mentale et physique, évidemment, mais aussi sur sa productivité et ses relations sociales », explique-t-elle.
Une charte en 8 points
C’est lors du premier confinement qu’elle se rend compte d’un besoin en la matière. De nombreuses personnes lui demandaient des astuces pour réduire leur temps d’écran par exemple, elle qui avait co-écrit un livre « Moins d’écrans, plus de moments présents », véritable programme de 30 jours pour reprendre le contrôle sur ses usages numériques.
Et avec l’expansion progressive du télétravail, elle envisage alors la création d’une norme. Un domaine qu’elle connaissait bien pour avoir travaillée dans la certification logiciel par le passé.
Je me suis entourée d’expert.e.s en conciliation vie pro / vie perso, en RH, en cyberdépendance afin de pouvoir bâtir le label Vivala de bien-être numérique en entreprise, » explique-t-elle.
Concrètement, il s’agit d’une charte en 8 points et les entreprises doivent répondre à 70 % d’entre eux pour être labellisées. Une opportunité d’améliorer sa marque employeur, surtout après la pandémie qui a vu les usages numériques se multiplier (réunions en visioconférence, clavardage en permanence, réseaux sociaux…).
Au-delà de ce label, Laurie Michel préconise quelques astuces à mettre en place sans délai dans son entreprise. La première ? En parler !
C’est peut-être basique mais c’est primordial, insiste-t-elle. Par exemple : dois-je lire mes mails le soir ? Est-ce du fait de la pression de mes gestionnaires ? Est-ce par habitude ? Aborder ouvertement le sujet peut permettre d’établir une vraie méthode de communication saine avec son équipe ».
Deuxième bonne pratique : l’exemplarité. Mise en situation : un ou une gestionnaire envoie un courriel à 10h le soir. Même si cette personne n’attend pas à recevoir une réponse dans la minute et le fait plus pour se débarrasser l’esprit, elle envoie malgré tout un signal au salarié qui le reçoit. Ce qui peut lui amener du stress ou de l’anxiété. Alors que les boîtes courriels permettent désormais de programmer des envois !
« Le courriel est vraiment le nerf de la guerre sur ce sujet », constate Laurie Michel.