Vos choix vestimentaires au travail ont-ils une influence sur votre carrière ?

14 mai 2018

A en croire un récent sondage d’OfficeTeam au Canada, la réponse est… oui ! Les perçages corporels ainsi que les tatouages visibles seraient plus acceptés aujourd’hui, a contrario des sandales de plage.

Les choix vestimentaires ont-ils une incidence sur les probabilités d’être promu ? A cette question, la majorité des professionnels (83 %) et des gestionnaires (78 %) interrogés répondent oui.

C’est le grand enseignement du sondage mené par OfficeTeam, la filiale du cabinet en ressources humaines Robert Half spécialisée dans le placement temporaire de professionnels de bureau et de l’administration, avec des firmes de sondage indépendantes auprès de deux populations : les professionnels et les gestionnaires.

Les résultats se basent sur les réponses de plus de 1 000 travailleurs canadiens âgés de 18 ans ou plus qui travaillent dans des bureaux et de plus de 300 gestionnaires principaux et 300 gestionnaires des RH dans des entreprises canadiennes comptant 20 employés ou plus.

Qu’est-ce qu’une tenue adéquate ?

Bien entendu, la notion de tenue vestimentaire appropriée peut varier d’un contexte de travail à un autre, en fonction de l’entreprise ou encore du rapport ou non à la clientèle. Pour autant, l’étude révèle que, globalement, selon les gestionnaires des RH, les perçages corporels se trouvant ailleurs que sur le lobe de l’oreille, les tatouages visibles, les jeans et les leggings sont plus acceptables au travail actuellement qu’il y a cinq ans.

A l’inverse, les employeurs semblent devenus moins tolérants à l’égard des sandales de plage, des shorts et des débardeurs. Donc, même si les températures remontent, n’adoptez pas le style de « touriste » !

Ce que vous portez au travail témoigne de votre crédibilité et du fait que vous vous intégrez bien à l’entreprise dans l’ensemble, a déclaré Koula Vasilopoulos, directrice de district à OfficeTeam. Le fait de s’habiller de façon professionnelle, même dans un environnement de bureau décontracté, aide les employés à se démarquer à titre d’individus compétents, confiants et prêts à relever de nouveaux défis ou à saisir des occasions de croissance. »

Selon Mme Vasilopoulos, ce sont aux gestionnaires de montrer la voie à leurs équipes.

Ils doivent offrir au personnel un point de référence quant à ce qui est adéquat en communiquant clairement les politiques de l’entreprise et en donnant l’exemple au moyen de leur propre tenue. »

Un thème difficile à aborder

La question du choix vestimentaire n’en reste pas moins difficile à évoquer au travail : seulement 8 % des gestionnaires principaux ont parlé à un employé de sa tenue inappropriée. Par contre, 8 % ont été plus extrême en demandant à un employé de retourner à la maison en raison de ce qu’il portait.

Parmi ces cadres, près de la moitié (48 %) se sentaient mal à l’aise d’intervenir et 15 % ne souhaitaient pas du tout en parler. Seulement 37 % ont déclaré qu’ils étaient à l’aise d’aborder ce sujet avec l’employé.

Plus on avance en âge et moins on passe de temps à choisir sa tenue

7 minutes, c’est le temps en moyenne par jour que les travailleurs prennent pour choisir la tenue qu’ils porteront au bureau, selon le sondage. A noter que ce chiffre est de 11 minutes aux Etats-Unis dont 9 minutes en moyenne pour les femmes et… 12 minutes pour les hommes !

Au Canada, il est intéressant de constater que les employés âgés de 18 à 34 ans passent le plus de temps à décider ce qu’ils porteront (9 minutes) comparativement à ceux qui sont âgés de 35 à 54 ans (7 minutes) et à ceux qui ont 55 ans et plus (5 minutes). Peut-être justement parce qu’ils ont une carrière à construire et qu’ils sont conscients… que leur tenue peut avoir une influence !

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