Biophilie au travail : Et si vous ajoutiez des éléments naturels dans vos bureaux pour améliorer le bien-être des employés ? Reviewed by Philippe Jean Poirier on . 9 décembre 2019 Les travailleurs sont de plus en plus stressés, comme vient de le réaffirmer Morneau Shepel dans son rapport annuel. Et si la biophilie faisait 9 décembre 2019 Les travailleurs sont de plus en plus stressés, comme vient de le réaffirmer Morneau Shepel dans son rapport annuel. Et si la biophilie faisait Rating: 0

Biophilie au travail : Et si vous ajoutiez des éléments naturels dans vos bureaux pour améliorer le bien-être des employés ?

9 décembre 2019

Les travailleurs sont de plus en plus stressés, comme vient de le réaffirmer Morneau Shepel dans son rapport annuel. Et si la biophilie faisait partie de la solution pour ramener le bien-être au travail ? Explication d’un phénomène… moins nouveau qu’on pense!

La biophilie est la théorie selon laquelle nous avons besoin de nous entourer de matériaux vivants pour bien nous sentir. L’idée, présente dans plusieurs cultures sans être nommée comme telle, a été formellement étudiée par deux chercheurs américains.

En 1984, le biologiste Edward Osborne Wilson a décrit la biophilie comme « l’urgence de s’affilier à d’autres formes de vie » dans le livre Biophilia. Vingt ans plus tôt, le psychologue Erich Fromm était le premier à désigner cette inclinaison psychologique, en parlant des « connexions que les êtres humains cherchent inconsciemment avec le reste de la nature ».

En 2009, des chercheurs norvégiens se sont penchés sur la littérature scientifique supportant l’idée d’un principe de biophile chez l’humain et ils en sont arrivés à la conclusion « qu’un environnement dépourvu de nature peut agir comme source de «discorde», c’est-à-dire avoir un effet négatif ».

Les auteurs soulignent plusieurs « bienfaits psychologiques » de la biophilie:

[Selon les études rapportées] le contact avec la nature a des bienfaits psychologiques en réduisant le stress, en améliorant l’attention, en ayant un effet positif sur la récupération mentale et aide à composer avec le déficit d’attention. »

Fort de ce constat, voici 2 stratégies pour reprendre contact avec la nature dans son milieu de travail (la première s’adressant aux employeurs et la seconde aux travailleurs) :

1. Choisir des locaux « biophiles »

La biophilie a la cote chez les architectes, qui sont de plus en plus conscients de l’effet apaisant d’un environnant présentant des éléments « naturels ». Pour preuve ce dossier spécial du Devoir, où l’on vante l’utilisation du bois en architecture :

La majorité des gens aiment être en contact avec le bois, expliquait l’architecte François Cantin. Si on leur demande pourquoi, ils vont nous dire que c’est parce que c’est chaleureux et naturel. La biophilie, c’est ça. C’est le besoin inné d’être en contact avec la nature. »

Les employeurs ont donc intérêt à choisir des locaux vitrés avec une vue extérieure sur la nature, ou alors construits avec des boiseries sont saillantes, dans un pur style hipster!

2. Masquer la technologie

Comme professionnel, on a rarement le choix de nos locaux de travail – à moins de travailler de la maison! On peut cependant demander des aménagements à la direction de son entreprise, à commencer par l’ajout de plantes dans l’espace de travail.

Aussi, on peut tenter de «masquer» la technologie sur laquelle on passe une grande partie de la journée – entendre ici le cellulaire et l’ordinateur. Il existe toute une gamme de produits visant à nous remettre en contact avec la nature, comme des étuis de cellulaire, des coques d’ordinateur portable et des revêtements de touches de clavier, offerts par des entreprises canadienne (Touch of Wood), américaine (Lazerwood Industries) ou même lituanienne (WoodWe) !

A propos de l'auteur

Philippe Jean Poirier

Philippe Jean Poirier est un journaliste qui se passionne pour les mots, l’écriture, la recherche, la collecte de témoignages, les tendances sociétales et les raisons souterraines qui alimentent l’actualité. Email: pj_poirier@isarta.com

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