Économie de seconde main: populaire au Canada, mais en baisse au Québec
Chaque année, Kijiji publie son Indice de l’économie de seconde main. L’édition 2018 parue ce matin révèle que les Québécois tirent de l’arrière en matière de vente et d’achat de biens usagés. Ce ne serait toutefois pas le cas de l’ensemble des Canadiens, car on remarque une hausse de cette pratique écologique de consommation au pays.
20 février 2018
Les Québécois auraient échangé en moyenne 63 biens usagés par personne au cours de la dernière année. Voilà qui les place en avant-dernière position de l’Indice Kijiji de l’économie de seconde main (visant à chiffrer l’impact économique des transactions liées aux biens «réutilisés»).
Il s’agit d’une baisse de 4 points par rapport à  2016. De plus, cela représente un écart de 17 points vis-à -vis l’indice national, qui se chiffre à  80.
Les Ontariens sont proclamés «champions» avec une moyenne de 92 biens usagés échangés par personne.
Les gains envisageables
D’après Fabien Durif, coauteur de l’étude et directeur de l’Observatoire de la consommation responsable, les avantages financiers liés à l’économie de seconde main sont bien réels.
Les consommateurs ayant vendu des biens de seconde main en 2017, auraient en moyenne réalisé des gains de 1 134 $ et des économies de 825 $. Cela représente un surplus annuel de presque 2 000 $.
Le coauteur de l’étude souligne:
Avec de telles économies, les Québécois pourraient soit acheter un billet de saison pour les Canadiens de Montréal dans les bleus, soit manger 265 poutines de chez Ashton.»
Malgré tout…
Même si la province affiche un faible taux de participation à l’économie de seconde main, les Montréalais figurent au premier rang des grandes villes actives dans le classement. On leur attribue une médiane de 30 biens échangés par année. En fait, 50 % des Montréalais auraient vendu et/ou acheté 30 biens usagés et plus en 2017.
La ville de Québec ressort aussi dans l’étude, affichant un taux comparable à la médiane nationale: 21 biens de seconde main échangés. Ce score la place au 4e rang des villes favorisant le plus l’économie de seconde main.
Avec la propension des Milléniaux à consommer autrement et leur pouvoir d’achat grandissant, parions que les Indices Kijiji de l’économie de seconde main des prochaines années afficheront des statistiques à la hausse.