En quoi Leonard de Vinci est-il un exemple à suivre pour mieux réussir au bureau ? Reviewed by La Rédaction on . 31 août 2020 L'auteur, économiste et journaliste d'affaires Simon Lord vient de publier, en mars dernier, un livre intitulé : « Réussir sa carrière sans s'érein 31 août 2020 L'auteur, économiste et journaliste d'affaires Simon Lord vient de publier, en mars dernier, un livre intitulé : « Réussir sa carrière sans s'érein Rating: 0

En quoi Leonard de Vinci est-il un exemple à suivre pour mieux réussir au bureau ?

31 août 2020

L’auteur, économiste et journaliste d’affaires Simon Lord vient de publier, en mars dernier, un livre intitulé : « Réussir sa carrière sans s’éreinter – Guide pratique et machiavélique pour connaître le succès au travail ». Dans cette contribution, il vous invite à suivre l’exemple de Léonard de Vinci pour mieux réussir au bureau.

Pour en apprendre sur les causes de la réussite professionnelle, penchons-nous sur l’histoire de Léonard de Vinci, un artiste à succès s’il en est un. Décrit comme étant d’une grâce et d’une beauté saisissante, il se promenait souvent à Florence vêtu d’une tunique rose. Séduisant dans tous les aspects de sa personne, on disait de lui qu’il était élégant même dans sa démarche ou lorsqu’il se baladait à cheval.

Habile parleur, de Vinci charmait aussi par les mots. Peu après avoir entamé La Cène dans le couvent dominicain de Santa Maria delle Grazie, par exemple, il se met à ralentir et à procrastiner. Il travaille si lentement que le bon père de l’église ne sait plus quoi faire pour pousser de Vinci à finir son Å“uvre.

Exaspéré, le religieux que même la foi en Dieu ne parvient plus à nourrir de patience décide de s’en plaindre à quelqu’un d’apparemment plus puissant que l’Être suprême lui-même, soit le souverain de Milan, Ludovic Sforza. Apparemment mécontent, le puissant chef d’État convoque de Vinci. Il veut savoir ce qui se passe avec l’Å“uvre qui lui a été commandée.

Charme et plaisanterie

Si l’angle et le ton de la discussion semblent fixés d’avance, de Vinci use plutôt de son charme et décide de tourner rapidement la conversation en discussion philosophique sur l’essence du travail de l’artiste et la nature de la créativité. Il explique notamment au souverain que, pour demeurer empreint de vitalité, le souffle créatif requiert de l’artiste qu’il travaille lentement et même qu’il se laisse aller au farniente.

Se qualifiant lui-même de grand esprit en plus de faire accepter comme judicieuse l’idée qu’il doit travailler moins vite, de Vinci dit à Ludovic Sforza que « Les hommes de grand génie accomplissent parfois le maximum quand ils travaillent le moins », ajoutant que « leur esprit est occupé de leurs idées et de la perfection de leurs conceptions, auxquelles ils donnent ensuite forme ». Toujours éloquent, il charme rapidement le souverain.

Il entreprend même de plaisanter avec lui, une technique d’influence millénaire, et lui dit qu’il ne lui reste que deux visages à peindre, Jésus et Judas, et qu’à moins que le bon père n’arrête de l’importuner dans son travail, ce serait lui qui serait utilisé comme modèle pour la figure du traître.

Éclatant de rire, Ludovic Sforza reconnaît que le peintre a de son côté un millier de bonnes raisons. Bien apprivoisé par de Vinci, il finit par le laisser tranquille, renvoyant essentiellement le bon père s’occuper de son jardin.

Pas de clients plaignards !

Léonard de Vinci était si charmant que l’on venait même le voir peindre simplement pour le plaisir d’admirer son air penseur et contemplatif. Pas surprenant, donc, qu’il ait eu toute la facilité du monde à trouver des sujets pour ses portraits. Il était même populaire au point de pouvoir refuser des contrats au gré de ses humeurs.

Isabelle d’Este, par exemple, une des femmes les plus importantes de la Renaissance italienne en plus d’être une figure culturelle et politique majeure, a tenté à maintes reprises de convaincre de Vinci pour qu’il la peigne. Mais il n’a jamais voulu. Selon toutes apparences, et même si Isabelle d’Este était richissime et l’aurait probablement grassement payé, il semblait complètement désintéressé par le projet.

Il faut dire qu’elle avait l’habitude de se plaindre à l’effet que les peintres lui donnaient généralement l’air d’être enveloppée. Pas de clients plaignards et incontentables pour de Vinci, donc.

Gongler ses compétences…

Par-dessus tout, le grand peintre savait se vendre. Dans une lettre qu’il écrit au duc de Milan Ludovic Sforza, et qui se veut essentiellement une demande d’emploi en vue de rejoindre sa cour, il dresse une liste de tous ses talents. Il y emploie de nombreuses tactiques qui sont aujourd’hui toujours aussi efficaces.

Il vante d’abord les compétences qui seront à son avis le plus recherchées par le duc, soit tout ce qui a trait à la construction d’engins militaires, et relègue le reste au bas du texte. Ce n’est qu’à deux paragraphes de la fin d’une lettre qui en compte une quinzaine qu’il dit savoir peindre.

Il gonfle également ses compétences jusqu’à leur point de rupture, et peut-être même au-delà. Il dit par exemple être un expert de l’ingénierie hydraulique et avance être capable de rediriger des cours d’eau alors qu’il n’a jamais rien fait de tel.

Sa seule prétention à la possession de ce genre de talents est d’avoir dessiné des machines ou mécanismes comme des écluses. S’il avait vécu aujourd’hui, de Vinci serait sans doute du genre à avancer en entrevue qu’il connaît l’astrophysique parce qu’il a un jour griffonné un croquis du Soleil.

En somme, si le talent de Léonard de Vinci est de toute évidence la raison pour laquelle nous parlons aujourd’hui toujours de lui, ce sont à coup sûr plutôt son charme et ses ruses qui lui ont fait connaître un si grand succès professionnel de son vivant alors que d’autres, comme van Gogh, sont mort en n’ayant vendu qu’une seule toile. Si vous avez une entrevue qui vous attend, souvenez-vous donc de l’exemple de Léonard de Vinci.

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