« Il n’y a rien de mal à ne pas être CEO et suivre une autre personne » (Gary Vaynerchuk)
25 novembre 2021
Dans une récente vidéo publiée sur Facebook, l’influenceur américain Gary Vaynerchuk avait un judicieux conseil à donner à la génération montante : il n’y a rien de mal à être numéro 2, 3 (ou «84»!). Chacun son rôle, chacun sa place. Explications.
Gary Vaynerchuk est un créateur de contenu/influenceur/expert en média social qui distille ses « conseils professionnels inspirants » sous forme de courts clips, via des plateformes comme YouTube (3,3M d’abonnés), Instagram (9,3M) et TikTok (10,3M). Fort populaire chez les jeunes Milléniaux et membres de la génération Z, il a développé une manière très « cool » de leur dire leurs quatre vérités, tout en faisant preuve de bienveillance.
Il est vêtu comme un adolescent, avec jogging et casquette à l’envers. Doté d’un débit de parole plus rapide que celui de Louis Josée Houde, il mitraille ses conseils les uns après les autres, dans des événements publics présentés devant des Z ou des Y ou à l’occasion de ligne ouverte dans le cadre de son podcast.
Une récente vidéo publiée sur Facebook représente à merveille l’essence du message de Gary Vaynerchuk, aussi bien dans sa forme (courte, nerveuse, punchée) que dans son fond (la nouvelle génération doit arrêter de rêver et se lancer).
Trouver le chemin de l’Everest
Lors d’une période de questions provenant du public, un jeune homme demande au coach-influenceur comment faire pour se rendre au sommet de l’Everest, si on ne possède pas de carte et que l’on ne connaît pas le trajet.
Si je veux aller sur le mont Everest et que je n’ai pas de carte, je ne peux pas me rendre au sommet… » dit-il le jeune homme.
-Ça va mal… répond Gary.
-En effet… répond le jeune homme.
-Mais pourquoi? demande Gary.
-Parce que je ne sais quel chemin prendre! rétorque le jeune homme.
Il n’en fallait pas plus pour provoquer une réaction viscérale de l’ancien commerçant de vins converti en influenceur.
Voilà pourquoi plusieurs personnes ne sont pas faites pour être entrepreneurs! », dit-il à la foule.
Puis, s’adressant au jeune homme :
Ton cadre de travail est celui d’un incroyable cadre numéro 4, j’ai besoin de toi pour que tu travailles pour moi. C’est peu probable que tu construises un jour n’importe quoi qui ait du succès en ayant aussi grande peur de l’inconnu. »
-So… bafouille le jeune homme.
-De deux choses, l’une : commence à t’entraîner à faire des choses s’en suivre de carte, ou alors, laisse tomber la carte et met-toi au service de quelqu’un d’autre.
Puis il y va d’un conseil plein de sagesse:
Écoutez-moi bien, dit-il à la foule, il n’y rien de mal à suivre une autre personne, il n’y a rien de mal à être un numéro 2, 3, 4… Cette génération entière où l’on croit que chacun doit être un CEO ou un fondateur est ridicule. »
Son discours, faut-il dire, rejoint celui d’un autre coach de carrière très populaire, Simon Sinek, qui lui aussi commande aux jeunes d’être plus pragmatiques.
Puis, se retournant vers le jeune homme, il conclut : « Donc, si tu le veux à ce point, idéologiquement, tu dois commencer à aller dans la forêt sans une carte; tu dois essayer. Si tu en es incapable, tu devras prendre un pas de recul et suivre quelqu’un d’autre. »
Gary Vaynerchuk parvient à donner l’heure juste à une génération d’enfants Roi, élevés par les parents «hélicoptères» ou «bulldozers», sans passer pour un vieux monocle grincheux et nostalgique… Quel tour de force!