Le numérique propulse le marché publicitaire canadien
Le marché publicitaire du pays devrait afficher un taux de croissance de 3,1 % pour l’année 2017 entière. Le numérique contribuerait grandement à cette expansion, selon la recherche.
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19 juin 2017
Une étude de Dentsu Aegis Network, publiée le 15 juin dernier, annonçait une année fructueuse dans le secteur de la publicité.
Le marché bénéficierait d’un climat économique plus stable qu’en 2016. De plus, les publicitaires regagneraient graduellement la confiance de la population. L’enquête permet aussi d’anticiper un maintien de la tendance positive dans le deuxième semestre de 2017 grâce aux nouvelles technologies. Voilà pourquoi les dépenses publicitaires augmenteraient de 3,1 %.
La montée en flèche du numérique
Annette Warring, chef de la direction de Dentsu Aegis Network Canada, explique le rôle de l’innovation dans ce portrait reluisant:
L’impact du numérique continuera à se faire sentir alors que les nouvelles technologies continueront à perturber et à propulser l’innovation dans l’industrie. À mesure que de nouveaux secteurs clés, tels que la réalité virtuelle, l’intelligence artificielle et l’activation par la voix prennent de plus en plus de place, les marques doivent rester pertinentes en créant une nouvelle valeur pour leurs consommateurs.»
Depuis 2013, le numérique se tient au top du palmarès des moyens de communication utilisés au Canada. À la lumière des données recueillies par Dentsu Aegis Network, il élargirait sa part de marché au point d’obtenir un taux de croissance de 9,6 % en 2017, et probablement de 6,6 % en 2018.
Selon les prévisions de l’étude, en 2018, les dépenses liées au numérique représenteront 45 % des sommes totales investies dans le marché publicitaire canadien.
Cette croissance s’appuierait entre autres sur l’engouement pour les cellulaires.
Les médias mobiles
Les médias mobiles restent les principaux vecteurs de communication sur lesquels les investisseurs misent. Les déboursements liés à ces plateformes risqueraient d’augmenter de 20 % d’une année à l’autre. Ils constitueraient alors 46 % du total des dépenses publicitaires en numérique.
Aujourd’hui, les annonceurs doivent envisager par défaut le numérique alors que le mobile mène la charge dans l’espace publicitaire canadien», soulignait Mme Warring.
En 2017, les revenus générés par les publicités sur les appareils mobiles surpasseront, d’après ses dires, ceux récoltés grâce aux publicités sur les ordinateurs.
L’étude suggère même que 56 % de la part des dépenses mondiales en publicité numérique découlera des annonces sur les portables.
On est en droit de s’attendre à ce que ces statistiques prennent de l’ampleur. Pour cause, le tiers des consommateurs consultés lors de l’étude ont indiqué que leur téléphone intelligent représentait leur principale source de divertissement. Puis, les prévisions révèlent que les abonnements liés aux smartphones atteindront les 4 milliards d’ici 2025.
Les vidéos, les médias sociaux et la programmatique
D’autres sources de croissance particulières dans le secteur numérique permettent d’entrevoir l’avenir de la publicité.
Parmi elles, la vidéo en ligne se démarque grandement. On estime que, pour l’année 2017 complète, ce média affichera un taux de croissance de 32,4 %.
Les réseaux sociaux gagneraient également en popularité et devraient prendre de l’expansion dans une proportion de 28,9 %.
Quant à la programmatique (l’achat de publicités automatique), sa popularité serait vouée à augmenter dans une mesure de 25,4 %.
Ces données permettent d’affirmer de manière indéniable que les marques devront s’adapter aux technologies «perturbatrices». Elles n’ont d’autre choix que de prendre au sérieux la réalité virtuelle, l’intelligence artificielle et l’activation par la voix.
Le changement, une nécessité
Étrangement, l’étude de Dentsu Aegis Network prouve que seulement 8 % des entreprises prévoient intégrer la réalité virtuelle dans leurs publicités.
Pourtant, les marques qui n’investiront pas dans les médias d’avenir se mettront en danger. Les statistiques parlent d’elles-mêmes.
En 2018, les publicités numériques gagneront le titre de «premier média» en termes de part de dépenses mondiales. Elles surpasseront la publicité télévisée pour la première fois dans l’histoire.
De leur côté, les médias traditionnels subissent une réelle dégringolade. L’industrie des quotidiens au Canada affiche une baisse de dépenses publicitaires de 5,5 % pour 2017. Pour 2018, on prévoit une diminution supplémentaire de 3 %.
Alors, suivrez-vous la tendance? Votre succès en dépend!
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