« Le podcast est le nouveau blog »
11 octobre 2021
De nos jours, il semble que tous les professionnels qui ont un service à vendre sur LinkedIn aient aussi un podcast à promouvoir pour étayer leur expertise. Le phénomène est mondial, bien sûr. Et les marques elles aussi emboîtent le pas.
De 2016 à 2021, le nombre de balados de marque répertoriés sur Apple Podcast est passé 588 à … 8334 – se multiplant par un facteur de 14 en 5 ans, selon une étude de Chartable.
Stéphane Berthomet, fondateur de la nouvelle maison de production de podcast go-script média, explique le phénomène comme suit:
Aujourd’hui, les grandes marques n’ont plus d’autres choix que de créer leur propre podcast, ne serait-ce que pour occuper un espace qui s’est créé et qui demeurerait vide si elle ne l’occupait pas. Si elles ne font rien, elles prendront du recul face à la concurrence », explique-t-il.
L’auteur des podcasts L’ombre du doute et French Connection : Marseille, Montréal, New-York admet bien évidemment qu’il existe deux manières d’occuper l’espace de ce nouveau média qu’est le balado.
Ne pas vendre ses produits mais son expertise
Une entreprise peut choisir d’acheter de la publicité dans un podcast qui a déjà son public ou alors, créer son propre balado de marketing de contenu. À titre de producteur de podcasts, le fondateur de go-script média encourage les entreprises dans la seconde voie.
Le podcast est un média qui permet d’aller rejoindre un public de qualité, faisant preuve d’une capacité d’engagement beaucoup plus importante que la moyenne, quel que soit le domaine ou la cible. Ce serait dommage de s’en priver. »
Le balado, poursuit-il, est aujourd’hui l’équivalent de ce qu’a pu être le blog à une autre époque, quand toutes les compagnies se sont mises à avoir des blogs sur leur site Web. Les compagnies ne vendaient pas leurs produits, mais bien leur expertise. »
Le producteur insiste sur ce point. Le but n’est pas de montrer des produits comme on le ferait dans une vitrine de magasin ou une publicité traditionnelle. Il s’agit d’associer la marque à un contenu utile pour la personne qui l’écoute. Il donne en exemple l’entreprise Décathlon qui produit un podcast qui s’adresse aux sportifs.
Ce podcast ne parle pas de leurs produits, de leurs employés ou de leur marque ; il s’adresse aux sportifs qui sont intéressés à entendre ce qu’un athlète de haut niveau ou un entraîneur aguerri peut avoir à dire sur un sport et sur des techniques d’entraînement. L’auditeur perçoit la présence de la marque, sans que ce soit lourd. C’est une manière indirecte d’occuper un espace médiatique. »
Un médium démocratisé
Un podcast de qualité coûte bien sûr plus cher à produire qu’une série d’articles de marketing de contenu écrit « maison ». Toutefois, Stéphane Berthomet rappelle que les moyens de production se sont démocratisés.
Acheter un micro, c’est un prix raisonnable. Créer un studio, c’est aussi possible. Ce qui coûte cher, aujourd’hui, c’est le savoir-faire. C’est de trouver des gens qui ont une réelle expertise pour construire une histoire captivante et réaliser des épisodes qui sortent des sentiers battus. »
Le producteur ne s’en cache pas; il veut bien sûr occuper ce créneau de production de podcast de haute qualité avec sa maison de production, et ce, aussi bien dans le champ du divertissement que du contenu de marque.
Je ne suis pas le seul! précise-t-il. Il y a un secteur complet qui est en train de se développer pour répondre à la demande. Blimp Télé a créé la filière RECréation – dédiée aux podcasts – il y a Coyote Audio et plusieurs autres, illustre-t-il. Il y a en ce moment une dynamique très positive dans le marché, et nous voulons y participer. »