Les marques se connectent aux émotions des clients
On entend de plus en plus parler de «marketing implicatif» et de «communication responsable».Â
26 mai 2017
Actuellement, les compagnies désireuses d’évoluer développent toutes leur propre mission sociétale.
Cette tendance répond à la demande des consommateurs modernes. Ils se montrent plus «citoyens» qu’avant.
Une étude du groupe Nielsen, révèle que 55 % des acheteurs favorisent les compagnies engagées. Ils se disent prêts à payer davantage pour des produits et services favorables sur le plan social ou environnemental.
Les industries doivent voir le client à travers son profil global d’individu pour le séduire.
Le citoyen type se veut engagé, sensibilisé aux enjeux planétaires et sociaux.
L’image responsable des marques s’avère si capitale que le Réseau Entreprises Canada en traite même sur son site. Les recommandations sont claires:
Pour que votre entreprise affronte avec succès la concurrence actuelle, il serait peut-être utile de vous demander la place qu’occupe la responsabilité sociale des entreprises dans vos activités.»
Le casse-tête
Cet engagement constitue un véritable défi pour les sociétés. Pour rester viables, elles doivent adhérer au modèle actuel de développement économique. Mais, les profits et la réduction des dépenses ne vont pas toujours de pair avec le respect de l’environnement et la générosité.
Pourtant, les clients à convaincre réclament une réflexion humaniste et des élans de solidarité. Ils veulent s’identifier à des noms engagés. Lorsque le consommateur moderne acquiert un produit, il achète aussi l’idéologie qui l’accompagne.
Le phénomène prend de plus en plus d’ampleur. Une étude de l’Observatoire de la Consommation Responsable qualifie 2016 d’année record pour la consommation responsable.
Une autre enquête, menée en 2017 par Unilever, confirme l’importance du «marketing implicatif». Elle révèle que 33 % des acheteurs choisissent les marques pour leur impact positif. Et ce, qu’il s’exerce sur l’environnement ou la société.
Les démarches
Afin de répondre aux demandes des consommateurs contemporains, les entreprises multiplient les études. Elles sondent leurs publics cibles et tentent de percer leurs motivations, leurs changements de comportements et d’humeurs.
Pour relever le défi du «marketing implicatif», les compagnies s’investissent dans une «communication responsable».
Autrement dit, elles affirment concrètement leur souci des impacts environnementaux, culturels, économiques et sociaux. Simultanément, toutefois, elles se collent à la réalité de leur produit ou de leur organisation. Tout cela, en demeurant opérationnelles.
Cette réalité liée aux consommateurs-citoyens ne décourage pourtant pas les entreprises de chez nous.
Selon le Carbon Disclosure Project (CDP), 115 des 200 plus importantes sociétés canadiennes avaient produit un rapport de développement durable en 2013. Voici les bénéfices qui en découlaient d’après leurs dirigeants:
- une meilleure performance financière
- un accès plus facile aux capitaux
- une image positive de l’entreprise
- l’accès à de nouveaux marchés
- une stimulation à l’innovation
- une meilleure reconnaissance et l’acceptation dans la communauté
- une plus grande cohérence entre les valeurs et les actions
Le monde à l’envers
Plusieurs entreprises d’ici et d’ailleurs innovent pour améliorer la planète. Parfois, en toute bonne foi, parfois dans le but unique de séduire un public cible. Quoi qu’il en soit, elles font avancer des causes petit à petit.
De temps à autre, c’est même la mission sociale qui pousse une compagnie à naître. Un portrait rêvé pour surfer sur la vague du marketing socialement utile!
Toms, reste un bon exemple de ce type de commerce. Avec son programme «One for One», la société offre de l’aide à une personne dans le besoin pour chaque produit qu’elle vend.
Depuis 2011, les achats de lunettes TOMS® ont permis à 400 000 personnes de retrouver la vue», lit-on sur le site de la marque.
Au final
Bien sûr, les industries ne s’avèrent pas toutes aussi engagées que Toms. Par contre, elles cherchent inévitablement à briller en prenant part à un débat social quelconque. Elle veulent se connecter aux émotions de leurs clients.
Les acheteurs de l’heure sont fermes. Ils réclament des valeurs et une image auxquels ils peuvent s’identifier.
En contrepartie, leur attachement envers leurs marques ne s’en trouvera qu’augmenté.