Quelques conseils quand on n’arrive pas à faire aboutir une idée Reviewed by Philippe Jean Poirier on . 24 juillet 2020 Les leaders sont des gens convaincus, qui veulent convaincre. Plusieurs persistent d'ailleurs à promouvoir des idées, même lorsque celles-ci ne 24 juillet 2020 Les leaders sont des gens convaincus, qui veulent convaincre. Plusieurs persistent d'ailleurs à promouvoir des idées, même lorsque celles-ci ne Rating: 0

Quelques conseils quand on n’arrive pas à faire aboutir une idée

24 juillet 2020

Les leaders sont des gens convaincus, qui veulent convaincre. Plusieurs persistent d’ailleurs à promouvoir des idées, même lorsque celles-ci ne suscitent aucun enthousiasme autour d’eux. Comment savoir lorsqu’il est temps d’abandonner une idée ou un projet que l’on défend comme leader dans une organisation ? Voici des conseils pour y voir plus clair dans cette situation.

La première chose à départager, quand on pousse une idée qui n’aboutit pas, c’est de savoir si cette idée est réellement bonne, ou simplement mal communiquée :

Si personne n’achète une idée, c’est peut-être qu’elle est mal expliquée… ou qu’elle n’est pas bonne, résume Julie Villeneuve, directrice des communications à l’Ordre des pharmaciens du Québec. Un leader doit être capable d’humilité : écouter les autres, entendre leurs arguments et les intégrer à sa propre réflexion. » 

Car deux scénarios sont effectivement possibles : une idée peut être boiteuse; et, dans ce cas, le leader doit pouvoir mettre son ego de côté et corriger le tir.

Mais l’histoire nous enseigne aussi que, parfois, certaines bonnes idées mettent du temps à gagner la faveur populaire. Une idée peut donc être bonne, mais mal reçue. Dans ce second scénario, Julie Villeneuve suggère de travailler sur le message :

Si le leader a fait l’exercice d’écouter et qu’il demeure convaincu d’avoir raison, il devrait peut-être revoir son argumentaire. Car, en fin de compte, si personne n’adhère à son idée… bonne chance pour la mise en Å“uvre!»

Des outils pour réévaluer son idée

Pour compliquer l’affaire, évaluer soi-même ses propres idées demeure un processus miné d’obstacles. En effet, l’esprit humain a toutes sortes de mécanismes inconscients pour embrouiller le jugement.

Dans une publication de McKinsey sur la difficulté des leaders à abandonner des projets voués à l’échec, la firme de gestion identifie 4 pièges cognitifs à tenir en compte dans la prise de décision :

  • 1. Le biais de confirmation

La tendance à ne retenir que les informations qui soutiennent notre thèse.

  • 2. Les coûts irrécupérables

Quand on justifie la poursuite d’un projet par les heures et les efforts déjà investis dans ce projet – plutôt que de se fier à des résultats tangibles du projet – on est alors en train de comptabiliser des « coûts irrécupérables ».

  • 3. L’escalade de l’engagement

Il peut s’en suivre une « escalade de l’engagement », où l’on redouble d’efforts, malgré des indicateurs de plus en plus négatifs, dans l’espoir de se refaire, un peu comme un joueur de casino.

  • 4. L’ancrage

Correspond à la difficulté de se départir d’une première impression, ce qui entraîne le refus de tenir compte de nouvelles données pouvant nous amener à réviser notre jugement sur une idée.

Ces biais cognitifs – lesquels nous avons déjà abordés dans un précédent article – peuvent nous inciter, à notre insu, à nous entêter dans une avenue qui ne mène nulle part. Il est donc important d’en prendre conscience et de les avoir à l’esprit lorsqu’on réévalue la validité d’une thèse, d’une idée ou d’un projet.

Toutefois, même lorsqu’une idée est objectivement « bonne », il revient à chacun de décider combien de temps encore il la portera dans son organisation, lorsqu’elle suscite peu d’enthousiasme.

À vous de juger !

A propos de l'auteur

Philippe Jean Poirier

Philippe Jean Poirier est un journaliste qui se passionne pour les mots, l’écriture, la recherche, la collecte de témoignages, les tendances sociétales et les raisons souterraines qui alimentent l’actualité. Email: pj_poirier@isarta.com

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